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Accord d’association : L’UE insiste sur le respect des droits de l’Homme en Algérie

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La 12ème session du Conseil d’association Algérie-Union européenne s’est tenue lundi 7 décembre 2020 par visioconférence. La réunion a été co-présidée par le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum et le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell.

Dans un communiqué rendu public hier, l’UE s’est exprimée sur les discussions qui ont eu lieu entre les deux parties algérienne et européenne. En effet, selon la même source, « la réunion a permis aux membres du Conseil d’Association Algérie-UE de renouveler leur engagement à approfondir afin d’en atteindre tout le potentiel ».

Les deux parties ont échangé « sur la manière de renforcer la stabilité dans la région et ont passé « en revue des dossiers importants dans leurs relations tels que la gouvernance et les droits de l’Homme, la coopération économique et les échanges commerciaux, l’environnement, l’énergie et la migration », est-il précisé dans le document.

Cette réunion du Conseil d’Association Algérie-UE intervient après l’adoption par le Parlement européen d’une résolution sur la situation des droits de l’Homme en Algérie. Une résolution qui a été condamnée par l’Algérie.

Au sujet des droits de l’Homme, l’Union européenne a rappelé que « tel que convenu conjointement dans les Priorités de partenariat UE-Algérie, la relation bilatérale est fondée sur le respect mutuel ainsi que sur la reconnaissance et le respect des valeurs universelles et des engagements internationaux ayant trait à l’Etat de droit et au respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. »

Selon le communiqué, l’UE a montré « sa disponibilité à continuer à soutenir la diversification de l’économie algérienne ». « L’amélioration du climat des affaires est la clé pour pouvoir faciliter les investissements producteurs d’emplois », est-il indiqué dans le document qui a souligné qu' »il est important que les échanges se fassent dans le respect de l’Accord d’association, cadre qui offre la prévisibilité et la stabilité nécessaire ».

« La Commission européenne a transmis récemment une proposition visant à résoudre le différend en la matière et l’UE espère trouver très prochainement un accord dans le cadre de l’article 100 de l’Accord d’association », a ajouté le communiqué.

L’UE a considéré que le secteur de l’énergie est « particulièrement important », notamment dans la « perspective d’une transition énergétique ». « L’UE continuera à coopérer avec l’Algérie et espère reprendre rapidement les activités du Partenariat stratégique UE-Algérie dans le secteur de l’énergie », est-il indiqué.

Les discussions ont également portée lors de cette réunion sur la mobilité des personnes, autrement dit à la question des visas, et au retour en Algérie des migrants clandestins. A ce propos, l’UE a jugé qu’il est important de « garantir, dans le respect des engagements internationaux, le retour de personnes séjournant de manière irrégulière sur le territoire d’une des parties; de renforcer la gouvernance et de progresser dans la lutte contre les réseaux criminel ».

Boukadoum qualifie les relations entre l’Algérie et l’UE de « vitales »

Peu avant le début hier des travaux de ladite réunion, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est exprimé dans déclaration à l’agence officielle APS. Estimant que « les relations entre l’Algérie et l’UE sont vitales « , Boukadoum a indiqué que l’Algérie et l’UE « vont continuer dans la mise en œuvre de l’accord d’association ».

Le MAE a affirmé que  toutes les mesures de la révision de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne se font toujours sur la base de « l’équilibre », affirmant  « qu’il  y a une volonté de dialogue de part et d’autre »

« En tant que négociateurs Algériens nous sommes assez conscients des manquements en matière de l’application de l’accord d’association notamment dans son aspect commercial. L’essentiel qu’il y a une volonté de dialogue de part et d’autre et il est évident que quand il y a déséquilibre nous intervenons pour le corriger », a déclaré Boukadoum, qui a fait observer à ce sujet que « le message de l’Algérie est bien reçu par la partie européenne ».

Selon le chef de la diplomatie algérienne, « tous les partenaires européens (France, Italie-Hongrie, Portugal Allemagne…)  ayant séjourné récemment en Algérie sont conscients de ce déséquilibre, et ils ont abordé cet accord en prélude de la réunion d’aujourd’hui ».

« Les relations de l’UE avec l’Algérie sont vitales. L’Algérie est la porte de l’Afrique, l’Algérie est aussi  un facteur de stabilité dans la région et elle est aussi un marché de 45 millions d’habitants », a souligné le ministre, notant que « l’accord est aussi vital pour l’Algérie particulièrement en termes d’investissement ».

« L’Algérie et l’Union européenne vont continuer dans la mise en œuvre de l’accord d’association » qui « ne concerne pas que l’aspect commercial mais d’autres aspects globaux », a-t-il assuré.

Au sujet de la dernière résolution du parlement européen sur la situation des droits de l’homme en Algérie, M. Boukadoum a affirmé que  « l’Algérie sera toujours là pour dénoncer vigoureusement avec force de pareilles résolutions, et ce, malgré les bonnes relations qu’elle entretienne avec les pays de l’Union ».

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