Le PDG de l’ENIEM de Tizi-Ouzou, Djillali Mouazer a apporté ce lundi des explications sur l’arrêt technique des activités de l’entreprise à partir de mardi 1er décembre pour une période d’un mois, en raison des contraintes financières et d’une rupture de stocks de matière première.
Dans une déclaration à l’agence officielle APS, Djillali Mouazer, a expliqué le recours à cette décision par « la rupture de stock de matière première au niveau de l’ensemble des ateliers », et pointé du doigt « les banques qui ne (leur) fournissent pas de crédits pour l’approvisionnement en matière première ».
En février dernier, l’entreprise avait bénéficié d’une autorisation d’achat à l’importation d’un montant de 1,1 milliards DA qui lui a permis, a-t-il expliqué, « d’assurer la production jusqu’à octobre dernier », faisant remarquer, à ce titre, que « la banque a déjà débité l’entreprise de 730 millions DA sur les 1,1 milliard de DA sus-cités avant même l’expiration de l’échéance de 9 mois », contractée dans leur accord.
Il a, également, ajouté qu' »un lot de marchandises importé par l’entreprise se trouve bloqué au niveau des douanes en raison de l’absence d’autorisation d’importation et d’exploitation de la matière première en CKD/SKD ».
La direction de l’entreprise se réunira à la fin de cette période d’arrêt des activités « pour décider des suites à donner à cette décision selon l’évolution de la situation » a, en outre, précisé M. Mouazer.
Selon une note sanctionnant la réunion de son Conseil d’administration (CA) reprise par l’APS, l’entreprise indique être « dans l’obligation d’opter pour un arrêt technique d’activité d’une durée d’un mois (du 01 au 31 décembre), et ce, conformément à la convention collective de l’entreprise ».
Le CA, réuni dimanche, motive sa décision par « la persistance du blocage de la banque pour l’octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements, la rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l’arrêt de la production et l’abrogation de la production de l’électroménager à partir de collections CKD ».
Par conséquent, l’ensemble des directeurs ont été instruits d’organiser le départ en congé de leur personnel en veillant au respect de certains critères, en premier lieu, l’épuisement des reliquats des congés annuels, et ensuite, l’octroi d’un congé technique pour le personnel ayant consommé son droit au congé annuel, selon le même document.
Concernant la mise en congé technique, les travailleurs garderont leurs salaires de base augmenté de l’indemnité d’expérience professionnelle ainsi que du maintien des primes et indemnités à caractère familial telle l’indemnité pour salaire unique (ISU).
De même qu’il ne sera pas procédé aux différentes retenues mensuelle (prêt social, produit ENIEM, produit UC).
Un service minimum sera, toutefois, assurée durant cette période d’arrêt technique de travail afin de finaliser les travaux à caractère urgent, tel les travaux d’inventaire, de bilan et de gestion de la paie, est-il ajouté dans le document de la direction de l’entreprise.