Le taux de participation au référendum sur le projet d’amendement de la Constitution, qui a atteint 23,72% au niveau national, « ne pose pas de problème, ni sur le plan juridique ni sur le plan constitutionnel », a affirmé lundi à Alger le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
« Dans la législation algérienne, il n’y a pas un seuil qui valide ou annule un scrutin », a expliqué M. Charfi qui s’exprimait lors d’une conférence de presse consacrée à l’annonce des résultats préliminaires du vote dans le cadre du référendum sur la révision de la Constitution.
Dimanche soir, M. Charfi avait annoncé un taux national de participation au référendum de 23,7% à la fermeture des bureaux de vote à 19 heures.
Ce taux avait progressé de 5,88% à 11h00, à 13,03% à 14h00 heures pour atteindre 18,44% à 17h00.
Concernant le faible taux de participation à l’étranger qui a atteint 4,9%, M. Charfi a expliqué ce résultat, notamment par « les restrictions de déplacements imposées par les pays hôtes à cause de la pandémie du coronavirus ».
« Notre émigration a voté partout dans le monde, mais le taux de participation a été en deçà de ce qu’elle nous a habitués. Ce taux de participation de 4,9% est honorable pour notre émigration », a-t-il souligné.
Le taux de participation dans les wilayas du Sud « était, de façon globale, le même que celui des scrutins passés si on prend en compte le taux national de participation qui a atteint 23,72%. Au contraire, c’est un signe de bonne santé pour la démocratie. Le changement se concrétise sur le terrain », a-t-il affirmé, ajoutant que l’ANIE rend publics tous les taux de participation, même « les plus faibles ».
« Nous publions les résultats par wilaya, quel que soit le taux de participation. Nous sommes avec la transparence totale. Nous ne faisons aucune différence entre une région et une autre. Le citoyen a exprimé son opinion en toute liberté », a soutenu M. Charfi.
Il a, par ailleurs, relevé « deux dépassements distincts » lors de l’opération de vote à Mascara et El-Bayadh, précisant que ces « dépassements » ont été signalés par les coordinateurs régionaux de l’ANIE.
En réponse à une question sur le recours dans l’avenir au vote électronique, M. Charfi a indiqué que cette méthode « est envisageable, mais étape par étape » et « il faut qu’elle garantisse la transparence ».
Revenant sur le déroulement de la campagne référendaire, il a rappelé que les représentants de la société civile ont animé 965 meetings et 137 activités de proximité, les partis politiques 220 meetings et 33 activités de proximité, les personnalités nationales 48 meetings et 10 activités de proximité, et les membres du gouvernement 57 meetings et 12 activités de proximité.
Le nombre de votants a été de 5.636.172 dont 45.071 inscrits résidents à l’étranger, sur un total d’électeurs de 24.475.310, a-t-il indiqué.
Les voix exprimées lors de ce référendum s’élèvent à 5.023.385, a-t-il précisé.
Le nombre d’électeurs ayant voté « Oui » est de 3.355.518 (66,80%), tandis que celui des votants par « Non » est de 1.676.867 (33,20 %), a-t-il fait savoir, notant que le nombre de bulletins nuls est de 633.885, alors que les voix objets de litige s’élèvent à 407.
APS