Mohamed Belhocine, épidémiologiste et membre du comité de suivi de la pandémie de coronavirus Covid-19 en Algérie s’est exprimé sur les raisons de la flambée des cas de contamination depuis quelques semaines et sur un éventuel retour au confinement.
Dans un entretien publié ce jeudi 29 octobre 2020 sur le site TSA, M. Belhocine explique la flambée des cas de contamination par le relâchement des mesures de prévention.
« Vous avez bien vu que peu de gens utilisent le masque dans des lieux confinés, que les gens se parlent à des distances très proches et ne respectent pas la distanciation physique, que le respect de ces mesures dans les transports est très variable, pour ne pas dire très faible », a-t-il précisé.
Il explique le rebond des contaminations par « les températures ont baissé et il est probable que les conditions de transmission du virus soient plus favorables », et par les regroupements qui « sont devenus très fréquents », selon l’épidémiologiste.
Interrogé sur un éventuel retour au confinement, M. Belhocine estime que « le confinement est une arme » qui a permis au pays de ralentir la propagation du virus. Toutefois, le professeur a souligné que « le confinement tout seul a ses propres inconvénients, aussi bien économiques que sociaux, pour la santé mentale des gens ».
Le professeur espère qu’on éviterait le confinement généralisé, mais si le nombre de cas continue à augmenter que les hôpitaux n’arrivent plus à faire face, M. Belhocine estime qu’on devrait « probablement revenir au confinement pour aplatir la courbe ».
« Si les gens ne respectent pas les mesures-barrière, le gouvernement sera appelé peut-être à prendre cette mesure », a-t-il ajouté.