Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, dans un entretien accordé au journal français l’Opinion paru ce mercredi 7 octobre 2020, que « plus personnes ne pourra toucher à la Constitution pour [réaliser] un troisième mandat » présidentiel en Algérie.
En réponse à la question : « Certains dirigeants africains (Guinée, Côte d’Ivoire) ont fait réviser leur Constitution pour se présenter à un troisième mandat. Y voyez-vous un danger dans l’édification de la démocratie ? » Le président Tebboune a indiqué : « Je m’interdis de juger mes pairs et ne jette la pierre à personne. Mais on a vu les conséquences de ces prolongements successifs. »
« Le président Zeroual avait fixé une limite à deux mandats. Moi j’y tiens personnellement, aussi bien pour la présidence que pour le Parlement », a-t-il expliqué, en estimant : « Dix ans, c’est suffisant pour exprimer ses idées, développer son schéma de développement politique… »
Pour le chef de l’Etat : « La Constitution est un document sacré. Si le peuple la respecte, les dirigeants doivent la respecter encore plus. C’est peut-être philosophique pour certains. » « En Algérie, plus personne ne pourra toucher la Constitution pour [réaliser] un troisième mandat », a-t-il déclaré.
« S’agissant des révolutions récentes, les pays maghrébins comme la Tunisie ont fait leur mue. Nous avons fait la nôtre. Le reste de l’Afrique est malheureusement resté sur l’héritage colonial. La misère, la pauvreté, la non-structuration réelle des Etats s’est traduit par une certaine fragilité dans la gouvernance. Je souhaite personnellement que ce qui s’est passé au Mali ne soit pas le début d’un Printemps africain », a expliqué le président Tebboune.