Le cerf de barbarie est en voie d’extinction en Algérie. Le braconnage et les incendies des trois dernières décennies en sont les principales causes qui ont fait que le nombre de cette espèce animale est réduit à quelques têtes seulement. C’est la conservation des forêts de Guelma l’a confirmé au quotidien El Watan, au vu des derniers comptages au brame.
La réserve naturelle du cerf de Barbarie se situe à Guelma, plus précisément dans le massif de Beni Salah à l’extrême Est algérien. Malgré les efforts pour préserver cette réserve qui s’étend sur 2200 hectares, le massacre de cette espèce continue.
Dans un déclaration à El Watan, le chef de service en charge du dossier à la Conservation des forêts a confié : « Comme chaque année, en période de rut, durant le mois de septembre, nous effectuons un comptage au brame. Ce que nous avons constaté, c’est qu’il y a eu une régression notable ».
Il a précisé : Entre 1989 et 1992, nous avions compté à l’œil nu jusqu’à 102 têtes. Ce chiffre est passé avec la méthode estimative de comptage au brame, d’une vingtaine de spécimens en 2012 à de rares écoutes avérées à nos jours, dont le dernier en date remonte au 8 et 9 septembre dernier. Le phénomène des incendies et du braconnage ont décimé cette espèce. »
Ainsi, force est de constater que malgré l’étendue du massif boisé de Beni Salah, dans l’extrême Est algérien, avec 7300 ha dans la wilaya de Souk Ahras, 8000 ha à Tarf et 8000 autres hectares à Guelma, dont 2200 ha supposés protégés, la préservation et encore moins un repeuplement n’a été opéré.
« Nous avons introduit plusieurs dépôts de plainte pour braconnage. Des PV ont été dressés. Mais le constat est là. Les braconniers ne reculent devant rien. Ils sont armés. Le garde forestier, au risque de sa vie, ne peut les affronter », a regretté le même responsable.
La même source a rappelé que la réserve naturelle de Beni Salah à Guelma a fait l’objet de plusieurs aménagements pour protéger le cerf de Barbarie, comme celui de « 1972 avec une coopération canadienne sur l’aménagement cynégétique, aujourd’hui dévasté. »
« Une autre étude et réalisation d’aménagement ont été menées entre 1977 et 1978 par le BET CICAB de Annaba, en plus d’un projet d’aménagement intégré du massif des Beni Sallah en mars 1992. La dernière étude, confiée ou du moins sa présentation au siège de la wilaya, remonte à décembre 2014 avec pour objectif de créer finalement cette réserve naturelle pour les populations endémiques dont le principal est le cerf de Barbarie », a encore rappelé le journal.