Prévu le lundi 28 septembre au tribunal correctionnel de Annaba, le procès opposant les deux fils du défunt général-major Ahmed Gaïd Salah à El Watan, a été reportée au 19 octobre prochain à la demande de la défense des deux plaignants, Boumediène et Adel, qui n’ont pas assisté à l’audience, rapporte le quotidien national dans son édition de ce jeudi 1 octobre 2020.
Le journal précise que son directeur de la publication, Tayeb Belghiche devra se présenter devant le tribunal de Annaba à la prochaine audience ». La même source note que « la presse, locale et nationale, était présente en force pour assurer la couverture de cette affaire, très attendue ici et ailleurs. »
Pour rappel, les deux fils de Gaïd Salah ont déposé une plainte pour « diffamation » contre le quotidien El Watan après la publication de ce dernier le 31 août passé d’un article intitulé : « Les enfants de Gaïd Salah détenteurs de nombreux biens : Les détails d’une fortune à l’ombre du général ».
El Watan rappelle que les plaignants ont jugé que l’article en question était « attentatoire à leur honneur et à leur considération » et à celui de leur défunt père « en sa qualité de chef d’état-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense nationale avant son décès ».
Selon la même source, Adel et Boumediene se sont appuyés sur l’article 296 du code pénal : « atteintes portées à l’honneur et à la considération des personnes ». Ils se sont constitués partie civile pour réclamer « réparation ».
Au lendemain de cette procédure judiciaire, le directeur de la publication d’El Watan a déclaré : « on nous accuse de diffamer le défunt Ahmed Gaïd Salah, alors qu’à aucun moment il n’a été cité, si ce n’est pour identifier l’affiliation des mis en cause ». « Nous sommes sereins, d’autant que ce n’est pas la première fois que le journal est confronté à la justice », avait-il ajouté.
Le 3 septembre, Tayeb Belghiche avait fait savoir que El Watan a été privé de publicité publique après la publication de l’article sur la fortune des enfants de l’ancien chef d’état-major de l’ANP.
« Je confirme que le journal a été privé de publicité publique après la publication de cet article », avait déclaré à l’AFP Tayeb Belghiche. « C’est comme à l’époque de Saïd et Abdelaziz Bouteflika (l’ex-président déchu et son frère). Ce sont des pressions et des chantages intolérables », avait-t-il dénoncé.