Impliquant de profondes interrogations, la relance économique, et la concrétisation des réformes programmées par les pouvoirs publics, se heurtent à la lourdeur des effets de la crise sanitaire, qui impose au demeurant, deux grands obstacles, en l’occurrence, l’ouverture des frontières, et la reprise des transports entre les wilayas.
Programmées après la tenue du referendum pour la révision de la constitution puisqu’il est convenu que l’encadrement juridique adéquat pour la réussite de ces chantiers est incontournable. La mise en exécution du plan de relance de l’économie nationale, se trouve compromise dans ce volet les plus importants tel que l’exportation, et la concrétisation des partenariats, par l’absence de l’ouverture des frontières, et du trafic aérien et maritime, qui représentent le sésame pour la concrétisation de projet, à l’image de l’accord pour la réalisation de la zone de libre échange en Afrique, ou l’attraction des IDE, le transfert des technologies, qui pourrait se faire à travers le partenariat et l’édification d’un tissu d’entreprises, dans des domaines tels que la sous-traitance et la logistique. Il est indéniable que les capacités et le potentiel pour rebondir sont présents, mais nécessitent une sérieuse réactivation des leviers économiques, longtemps laissés sous une gestion anarchique et mercantile. La restructuration des systèmes de gestion dans tous les domaines et l’intégration des nouveaux paradigmes revêtent un aspect d’urgence, qui reflète précisément la gravité de la situation. Effectivement, le facteur temps, est devenu l’obstacle par excellence, dans la mesure ou, il s’agit de redonner à l’économie nationale un nouveau souffle, à même de lui permettre de prétendre de faire valoir son atout géostratégique, et son ouverture sur les marchés africains qui représente un volume de 3000 milliards de dollars de recettes .
De grands enjeux se trouvent liés à cette problématique qui pour l’heure, ne peuvent connaitre de dénouement qu’a travers le rapport du comité de scientifique en charge de suivi de la pandémie, qui estime que le moment opportun pour procéder à cette ouverture n’est pas d’actualité, et ce malgré la diminution sans cesse des cas de contamination. Des enjeux , qui ne peuvent être sécurisés qu’à travers un plan efficient de préparation, visant à mettre en place les bases nécessaires, pour entamer ces chantiers.
Or, les raisons invoquées ne représentent pas des arguments pour un grand nombre de pays qui sont passés au déconfinement progressif, et qui en dépit d’une situation pandémique peu rassurante, apprennent à vivre avec le Covid -19, et ont fait le choix de ne pas compromettre leurs chances de rattraper les regards enregistrés, et de permettre à leurs économies de renaitre, avant le point de non retour. En Algérie, le traitement de la crise se dirige progressivement vers le déconfinement total, mais priorise pour l’’instant la sécurité et la préservation de la santé des citoyens. D’autant plus que la faiblesse du système de dépistage, et du volume des quantités de tests se trouvent au cœur du problème, dans la mesure où l’ouverture des frontières, impose aux voyageurs d’effecteur le test de dépistage. Un point nodal de la situation, qui confère à la situation une complexité supplémentaire, et des solutions rapides à trouver.