« Il est bien étrange de voir, de nos jours, des Algériens s’ériger en défenseurs de la présence ottomane en Algérie », estime Ali Benouari, l’ancien ministre du trésor.
« S’agit-il d’une ignorance quant aux méfaits de cette présence ou d’un Syndrome de type Stockholm ? Ou les deux ? », s’interroge-t-il.
Il explique cette grave distorsion de la vérité historique par le fait que pour certains, contester les “bienfaits” de la présence ottomane reviendrait à légitimer les méfaits de la colonisation française.
« Pourtant, il suffit de penser en termes de “peuple” et non de “territoire” ou de religion pour comprendre que les deux colonisations ont nié, de façon semblable, l’existence d’une nation Algérienne, d’une population autochtone ayant un destin et des aspirations propres…jusqu’à cette date du 1er novembre 1954, révolutionnaire dans tous les sens du terme », indique-t-il en poursuivant : « La légitimation de la présence ottomane devrait être assimilée à une forme de révisionnisme historique, condamnable à tous les égards ».