« Il n’y a pas de prisonniers d’opinion en Algérie », a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dans un entretien publié le mardi 8 septembre 2020 dans les colonnes du quotidien arabophone El-Likaa.
Interrogé sur la condamnation du journaliste Khaled Drareni à 3 ans de prison ferme, et dont le procès en appel s’ouvre aujourd’hui, le ministre a indiqué qu’ « un journaliste comme les autres citoyens est également soumis à la loi, et le ministère s’oppose à l’emprisonnement des journalistes et de ceux qui expriment leurs opinions au nom de la liberté d’expression ».
En tant que ministère, nous nous abstenons de tout commentaire sur la décision de justice rendue par une institution républicaine indépendante, a expliqué M. Belhimer, ajoutant que le recours est le cadre le plus approprié et le seul pour un traitement équitable de cette question qui permet à la défense de faire appel de la décision rendue par la justice en première instance.
Le ministre a par ailleurs souligné que « les médias sont le principal moteur du développement et le vecteur des préoccupations des citoyens », ajoutant que la régularisation du secteur « fait partie de nos priorités pour évaluer la performance des institutions étatiques et accompagner leurs efforts pour améliorer les conditions de vie des citoyens ».
Le ministre estime que « le secteur des médias est l’un des secteurs ouverts aux investisseurs pour créer des emplois et donner une opportunité aux jeunes diplômés universitaires ».
Toutefois, pour le ministre, » les choses doivent être contrôlées du point de vue juridique afin que les institutions médiatiques restent dirigées par des professionnels des médias et que l’argent octroyé par l’État à travers la publicité publique soit au profit des journalistes en les déclarant aux services de sécurité sociale et en affectant une partie de cet argent à la formation des travailleurs du secteur ».
Interrogé sur la publicité publique, M. Belhimer a rappelé que l’Agence nationale d’édition et de la publicité (ANEP) a fixé de nouvelles conditions pour l’octroi de la publicité aux médias accrédités qui exercent leurs activités conformément au cadre légal.
A ce propos, le ministre a indiqué que » nous avons donné un délai aux institutions médiatiques pour renouveler leurs dossiers avant la fin de l’année ».