Les Forces du Pacte pour l’Alternative Démocratique (PAD) ont exprimé, ce dimanche 6 septembre 2020, leur rejet du référendum sur la révision de la Constitution prévu le 1er novembre prochain.
Dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue le 31 août dernier au siège du parti l’UCP (Union pour le changement et le progrès), les PAD considère que « (…) la démarche référendaire du 01 Novembre 2020 ne peut en aucun cas constituer une solution durable à la gravissime crise politique que vit le pays. »
L’Alternative Démocratique dit refuser « de s’inscrire dans la double forfaiture d’un référendum sur une constitution imposée, à fortiori le jour anniversaire du glorieux premier Novembre. »
« C’est là une brutale confiscation de la souveraineté́ du peuple qui reste déterminé à obtenir le départ du système par un processus constituant souverain à travers une transition démocratique indépendante. C’est aussi une autre usurpation irresponsable d’une date historique chère qui constitue le patrimoine mémoriel et patriotique de tout le peuple », lit-on dans le communiqué.
Concernant les atteintes au libertés, le PAD a relevé que « (…) Les institutions sécuritaires et judiciaires continuent d’être illégalement instrumentalisées pour étouffer le Hirak et interdire les droits et libertés de l’écrasante majorité des citoyen.ne.s qui s’opposent à la restauration – par la force et le fait accompli – d’un système politique obsolète ».
Et d’ajouter : « La persistance des arrestations et de lourdes condamnations d’activistes, de journalistes criminalisent la pensée politique et l’acte de presse et vise à l’étouffement de toute voix discordante sont les meilleures preuves du désarroi du pouvoir et de son incapacité à convaincre les citoyens. »
Le PAD annonce « sa volonté d’organiser des rencontres publiques autour de la problématique des libertés fondamentales – politiques ou syndicales- comme enjeux majeur de la démocratie et la citoyenneté et comme instruments indispensables à la concrétisation des objectifs démocratiques proclamés par la révolution populaires. »
Pour l’Alternative Démocratique : « Les priorités sont ailleurs loin des soucis et soubresauts tragicomiques des alternances claniques. Elles appellent à respecter la volonté́ populaire exprimée depuis bientôt deux ans pour la construction d’un Etat civil, démocratique et social souverain dans lequel règnent la primauté du droit et le respect des libertés citoyennes et des droits de la personne humaine. »