Le journaliste Djilali Hadjadj a annoncé ce dimanche 6 septembre 2020 sa démission il y a quelques jours du quotidien national Le Soir d’Algérie après 21 ans de services. Le journaliste accuse le journal de « proximité avec le pouvoir en place ».
« J’ai démissionné il y a quelques jours du « Soir d’Algérie »…..
Ouf !!! Délivrance et soulagement ! J’ai été recruté au « Soir d’Algérie » en novembre 1999 où j’étais chargé de 2 pages hebdomadaires (que j’avais proposées) – l’une sur la corruption le lundi, et l’autre sur la retraite (et la sécurité sociale) le mardi, et ce, pendant 21 ans ! » a-t-il écrit sur son compte Facebook.
Djilali Hadjadj a rappelé : « J’avais été viré d’« El Watan » quelques jours avant mon arrivée au « Soir d’Algérie », « El Watan » où 12 actionnaires sur 18 avaient exigé mon départ en faisant usage d’une pétition (!!!!) adressée au directeur, et allant jusqu’à menacer de bloquer l’envoi du journal à l’imprimerie : pour éviter que le journal ne paraisse par ma faute, j’ai pris les devants en démissionnant ! »
« Quant au ‘Soir d’Algérie’, une des raisons principales qui m’ont poussé à la démission c’est la proximité du journal avec le pouvoir en place – pouvoir qui, à mes yeux, s’inscrit dans la continuité avec le système « Bouteflika' », a-t-il fait savoir.
L’autre raison, a-t-il poursuivi, « c’est le soutien clairement affiché de ce journal avec l’actuel ministre de la communication au moment où le journaliste Khaled Drareni est jeté en prison…. »
« Et puis, j’en avais marre de m‘autocensurer afin que mes pages puissent paraître ! Sans parler des pages qui ne paraissaient pas… », a fait savoir le journaliste démissionnaire.
Et d’ajouter qu’il est « sincèrement désolé pour les lecteurs qui pouvaient apprécier ces pages – notamment les retraités ou ceux qui se préparaient pour la retraite. »