Pierre Audin, fils du martyr Maurice Audin, a réagi à sa naturalisation qui lui a été accordée par décret présidentiel.
Dans une déclaration rapportée le samedi 5 septembre par le quotidien Liberté, Pierre Audin a indiqué : « l’Algérie est mon pays. C’est là où je suis né et où j’ai vécu enfant. Je ne suis pas forcément très satisfait de ce qui s’y passe actuellement. Mais il est tout à fait normal que j’aie le passeport de mon pays.”
Toutefois, il trouve un peu curieux de dire qu’il est naturalisé. « Je suis déjà Algérien par ma mère qui avait obtenu la nationalité algérienne à la suite d’un décret signé le 4 juillet 1963 », explique Pierre Audin.
Grâce à sa naturalisation, il espère faire avancer l’affaire de la disparition de son père. “Dans ce dossier, le président français a fait un certain nombre de choses », a-t-il souligné.
« J’espère toujours qu’on pourra mener ces recherches, d’autant plus que beaucoup d’autres disparus sont concernés”, a-t-il ajouté.
Évoquant la liberté d’expression, Pierre Audin regrette que « l’Algérie ne soit pas la première en ce qui concerne la liberté de la presse et les droits de l’Homme. »
« Quand on a subi la colonisation, on doit être particulièrement sensible aux problèmes des droits de l’Homme et être à la tête du mouvement pour la liberté de la presse », explique Pierre Audin.
« L’Algérie était pourtant chef de file de toutes les luttes pour la liberté après l’indépendance », constate M. Audin.