Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar s’est exprimé dimanche sur la révision des prix de l’électricité et du gaz sur le marché local. Le ministre a fait état d’un projet de révision des tarifs en cours de finalisation. Il a précisé que cette révision concernera les gros consommateurs et non pas les ménages.
Le ministre a expliqué que le niveau des salaires en Algérie ne permet : « Il faut qu’on se rende compte que l’électricité et le gaz sont vendus à perte en Algérie: le prix moyen de vente du kilowattheure (électricité) est de 4,02 DA et celui de la thermie (gaz) est de 0,32 DA, ce n’est même pas 20% des prix pratiqués ailleurs! », a-t-il argué.
« Il y a un projet qui va être introduit peut-être d’ici la fin de l’année, selon le calendrier du gouvernement, pour revoir les tarifs », a fait savoir le ministre de l’Energie, en précisant que cette révision des prix ne concernera pas le domestique (les ménages), notamment avec la situation économique actuelle. Selon Attar, il y a d’autres consommateurs qui devraient payer l’électricité et le gaz beaucoup plus cher. Il a cité à ce propos l’exemple d’un hôtel cinq étoiles fréquentés par des gens aisés. Il a ajouté que ce n’est pas normal que ce type de consommateur paie le même prix de l’électricité et le gaz qu’un simple citoyen.
Ces prix seront donc révisés pour qu’ils soient « raisonnables », a-t-il rassuré. « Nous allons laisser les premières tranches qui concernent le domestique au même niveau. Au-delà de certaines tranches, les prix vont être multipliés par deux ou trois. Le dossier n’est pas finalisé mais il est presque prêt », a-t-il dit.
Il a souligné que le déficit Sonelgaz est supporté par le Trésor public et il n’y a pas d’autres solutions. « C’est le Trésor public qui doit soutenir Sonelgaz », a-t-il dit. Autrement dit, a-t-il expliqué, Sonelgaz « est déficitaire ».
Selon Abdelmadjid Attar, la Société de distribution d’électricité et de gaz (Sadeg) a déjà bouffé son capital. « Elle est à chaque fois renflouée par le Trésor. C’est l’Etat qui est en train de supporter la différence », a-t-il dit.
Sur les efforts du gouvernement en matière de raccordement des zones d’ombre en gaz et en électricité, il a expliqué que la démarche du gouvernement consistait à « doter ces villages de gaz propane et de gaz butane au lieu de continuer à doter, de gaz naturel, des lieux complètement isolés », en supportant des coûts de canalisation très élevés.