L’Union Européenne s’est exprimée, ce vendredi, sur la condamnation à trois de prison du journaliste Khaled Drareni.
Citée par l’AFP, Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, a exprimé « la préoccupation » de l’UE quant à la condamnation du journaliste Khaled Drareni et a fait état de discussions avec les autorités algériennes.
« Nous suivons avec préoccupation la situation du journaliste Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison ferme pour +incitation à attroupement non armé+ et +atteinte à l’unité nationale+ », a déclaré la porte-parole Nabila Massrali.
Selon la même source, Mme Massrali a rappelé l’engagement de l’Union pour la liberté de la presse et de la protection des journalistes. « Nous traitons des cas individuels et des questions relatives aux droit de l’Homme à différents niveaux dans le cadre du dialogue entre l’UE et l’Algérie », a-t-elle fait savoir, ajoutant que l’UE appelle l’Algérie a « œuvrer à l’apaisement et au dialogue ».
Pour rappel, Khaled Drareni, âgé de 40 ans, est le directeur du site d’information Casbah Tribune, correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
Placé en détention depuis le 29 mars, il a été condamné lundi par le tribunal de Sidi Mhamed (Alger) à trois ans de prison ferme et à une amende de 50 000 dinars pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Le journaliste était poursuivi à la suite de sa couverture le 7 mars à Alger d’une manifestation du « Hirak ».
Les appels à libérer le journaliste se sont multipliés au lendemain de sa condamnation. Une pétition a été lancée pour la libération de Khaled Drareni.
Hier (jeudi), le ministère de la communication a réagi à l’affaire du journaliste. Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle APS, le département de Ammar Belhimer a déclaré que « Khaled Drareni n’a jamais été détenteur de la carte de presse professionnelle ».
Tout en disant s’abstenir de tout commentaire sur la décision de la justice, le ministère de la communication a indiqué que « Khaled Drareni n’a jamais été détenteur de la carte de presse professionnelle prévue par l’article 76 de la loi organique 12-05 relative à l’information du 12 janvier 2012″, précisant qu' »aucune demande n’est parvenue à cet effet aux services compétents du ministère de la part de Khaled Drareni ».