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Ferhat Ait Ali : « Deux grands constructeurs automobiles ont formulé leurs demandes »

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Le ministre de l’industrie Ferhat Ait Ali Braham, a fait savoir, mardi, que son département a reçu deux demandes de la part de deux grands constructeurs automobiles intéressés par l’investissement dans l’industrie automobile en Algérie.

« Contrairement au passé, nous n’avons pas contacté des sociétés étrangères. Ce n’est pas le rôle du ministère de l’industrie de contacter les investisseurs étrangers et les inciter à venir investir avant la promulgation des textes », a expliqué le ministre, en faisant savoir que son département a été contacté par certains investisseurs qui s’interrogeaient sur le sort de l’industrie de montage en Algérie.

« Nous leur avons exposé notre logique à ce sujet (montage de véhicules, ndlr), et ils nous demandé qu’elle était la vision future de l’Algérie. Ils ont déjà eu connaissance de la démarche du gouvernement d’exiger un taux d’intégration élevé de 30% dès le départ. Nous leur avons répondu : ‘si vous n’avez pas vu la publication officielle du cahier des charges et d’un décret exécutif, on ne peut pas discuter et négocier' », a indiqué Ferhat Ait Ali sur le plateau de la chaîne Echourouk News TV. « On leur a demandé de patienter bien qu’ils ont formulé des propositions et des promesses qu’ils vont s’inscrire dans la nouvelle démarche », a-t-il précisé.

Et d’enchaîner : « Après que les prémices de la nouvelle démarche du gouvernement algérien commencent à se dessiner, nous avons jusqu’à présent, deux demandes officielles de la part de deux grands constructeurs automobiles, un occidental (européen) et un autre asiatique », a fait savoir le ministre de l’industrie, précisant que l’un d’eux a demandé de financer à 100% un projet dans l’industrie automobile en acceptant les conditions du nouveau cahiers des charges notamment le taux d’intégration exigé.

Ferhat Ait Ali a estimé que « les sociétés étrangères qui se sont inscrites dans l’ancienne démarche ne sont pas à blâmer car, elles ont une part du marché algérien de l’importation des véhicules et leur commercialisation et, les pouvoirs publics leur ont imposé à cet époque le montage comme une condition stipulée par un article de la loi des finances de 2014 qui a imposé une durée de trois ans pour les importateurs et les concessionnaires agréés pour investir dans l’industrie du montage. C’était un article flou qui parlait du montage ou de la fabrication mais tout le monde a décidé d’aller vers le montage dans une durée de trois ans. Mais quand les partenaires étrangers qui exportaient des véhicules vers l’Algérie voulaient s’inscrire dans la démarche (du montage de véhicules), les autorités ont imposé ceux qui allaient investir ou pas. Il n’y avait aucun paramètre technique pour autoriser l’un et refuser l’autre. »

« Si c’était vraiment une industrie automobile et mécanique, on aurait pas 90 demandes (d’investissement). Il n’y a aucun pays dans le monde qui a reçu 90 demandes pour créer de véritables usines automobiles. Les grands pays dans l’industrie automobile, quand ils reçoivent une ou deux demandes par an, c’est quelque chose d’incroyable pour eux », a-t-il dit.

Revenant aux deux demandes reçues, Ferhat Ait Ali a indiqué : « Nous allons attendre que d’autres demandes soient formulées, mais, il n’y aura pas 50. Ce n’est pas nous qui allons refuser 50 demandes. Avec les conditions (du cahier des charges, ndlr), le premier qui pourra s’inscrire dans la nouvelle démarche pour investir, le deuxième ou le troisième seront amené à réfléchir avant qu’ils s’engagent avec lui dans le marché. Si un investisseur entre avec une capacité de production de 400 000 véhicules par an, cette quantité ne pourra pas être écoulée sur le marché national et il sera obligé d’exporter, et celui qui viendra investir après lui, va vendre pour qui? »

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