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Ali Ghediri qualifie sa détention de « confinement politique »

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Le général à la retraite, Ali Ghediri, s’exprimé ce lundi dans une déclaration rendu public sur les raisons de son incarcération en annonçant qu’il est entré en grève de la faim qu’il a entamé vendredi dernier. Ali Ghediri a qualifié sa détention de « confinement politique » pour l’éloigner de la scène politique et des élections présidentielles.

Le général à la retraite considère que tout ce qu’il subit maintenant et qu’il depuis plus d’une année de détention à la prison d’El Harrach (Alger) où il est « en confinement politique », a une seule origine et une seule raison : « sa candidature à l’élection président du 18 avril 2019 » (avortée) et qu’il a été incriminé « intentionnellement » sur la base du contenu de son programme électoral.

Ali Ghediri a rappelé dans sa déclaration son programme électoral pour lever les équivoques sur ce qu’il contenait et les déclarations qu’il avait tenues. « Tout le monde est témoin que je n’ai pas hésité à assumer mes responsabilité, quand cela était nécessaire, et lorsque certains soutenaient le cinquième mandat (de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika) pour assurer la continuité d’un système dont le peuple en a marre. D’autres ont observé le silence et attendait vers quel côté la balance se penchera pour prendre position avant que les événements les dépassent », a écrit le général à la retraite en détention.

Il a rappelé ses déclarations lors de l’annonce de sa candidature à la présidentielle avortée, notamment celles où il a déclaré : « Ou c’est moi ou c’est le système » et qu’il ne donnait pas d’importance à la candidature de l’ex-président Bouteflika et qu’il avait confiance en lui et en le peuple.

Ali Ghediri a rappelé également qu’il était le premier à appeler à la « rupture » qu’il a considérée « la seule solution » pour l’Algérie à travers une deuxième République où seront garanties les libertés individuelles, la justice et la concrétisation de démocratie. Selon lui, cette nouvelle République sera « fondée sur les valeurs de Novembre que nous ont léguées les six historiques, Benboulaid et ses compagnons ». Ali Ghediri a rappelé qu’il avait déclaré que la jeunesse sera la base de la nouvelle République.

Concernant l’armée dont il est accusé de « porter atteinte au moral » de ses troupes à travers un entretien accordé le 25 décembre 2018 au journal El Watan, le général à la retraite a rappelé qu’il avait déclaré, en réponse à la question du journaliste, que « l’armée est la seule institution qui peut sauver l’Algérie et la protéger des dangers qui la guettent ». « J’ai ajouté, quand j’était interrogé sur le chef d’état-major, parce que je le connaissais personnellement, qu’il ne permettrait à quiconque d’outrepasser la Constitution et de déstabiliser le pays », a écrit Ali Ghediri dans sa lettre, en rappelant que quand des responsables s’étaient attaqués à l’institution militaire en 2016 et 2017, il était le seul à l’avoir défendue, quand tout le monde, les autorités officielles y compris, avaient observé le silence.

Selon Ali Ghediri, le rappel de ces points n’est que pour rappeler ce qui s’était passé et ses positions émanant de ses convictions profondes et personnelles. Il a considéré que sa déclaration en lien avec l’armée était la raison pour laquelle il a été « jeté » en prison, qui est en réalité, a-t-il ajouté, « un confinement politique », à travers lequel, « les décideurs ont voulu m’éloigner de la scène politique et particulièrement durant la période des élections présidentielles. Et c’est ce qui s’est passé », a-t-il accusé.

« C’est comme ça que je suis accusé, je suis demandé par la justice, exposé à la manipulation politique et la procrastination judiciaire », a-t-il dénoncé. « Comment pourrai-je porter atteinte au moral de la famille (armée, ndlr) à laquelle j’ai appartenu pendant 42 ans », a écrit Ali Ghediri, ajoutant qu’en plus de cela, tous ses enfants, ses frères et des membres de sa grande famille appartiennent à cette famille.

A travers cela, Ali Ghediri dit ne pas vouloir attirer la compassion de qui que ce soit, mais pour que tout le monde sache la vérité avant qu’il ne soit trop tard. Tout en affirmant qu’il ne reviendra pas sur sa décision de grève de la faim, le général à la retraite a rejeté les accusations portées contre lui et prend le peuple algérien comme témoin que « tout ce qu’il subit depuis plus d’une année ne sont que des mesures malveillantes visant à nuire à ma personnes, de ma réputation et la réputation de ma famille révolutionnaire de père en fils ».

Ali Ghediri a souligné que le silence qu’il a gardé n’est pas synonyme de la confirmation de l’accusation retenue contre lui, mais, pour sauvegarder la stabilité du pays compte-tenu de la situation qu’il a traversé.

Enfin, tout en assurant que le recours à la grève de la faim n’est pas une diversion ou autre chose, le général à la retraite a juré sur « le sang des martyrs » qu’il a choisi cette voie pour éviter « une morte lente », « la mort des lâches », que les décideurs, a-t-il ajouté, lui ont choisit. « Je ne crains pas la mort qui est un droit que Dieu a imposé à chaque créature », a-t-il déclaré en affirmant qu’il est « prêt à mourir en martyr pour trois principes inévitables pour l’éternité de l’Algérie : la liberté, la justice et la démocratie ».

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