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Affaire Tahkout : Poursuite du procès, audition d’autres accusés et des parties civiles

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L’audience du procès de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, portant sur diverses affaires de corruption se poursuit ce mercredi pour le troisième jour consécutif, au tribunal de Sidi Mhamed à Alger, le juge auditionnera d’autres accusés et des parties civiles.

Lors de l’audience d’hier mardi, le juge a auditionné l’homme d’affaires Tahkout Rachid, frère de l’accusé principal, qui a nié toute relation avec cette affaire puisque, a-t-il argué « j’ai quitté la société de mon frère en 2013 ».

L’autre frère, Abdelhamid Tahkout, qui gérait les deux sociétés de contrôle technique et de transport, a nié également les chefs d’accusations retenues contre lui.

En réponse aux questions du juge à l’adresse de plusieurs concernés par le cahier des charges unifié, adopté dans l’octroi des marchés de transport des étudiants, l’accusé Ben Miloud Abdelkader, ancien DG de l’établissement de transport urbain et président de la commission d’évaluation des offres (2010-2015) a aussi rejeté les accusations de complaisance dans l’octroi de marchés. »

Affirmant que « les trois appels d’offres avaient été lancés sur la base d’un cahier de charges clair qui n’était au service d’aucune entreprise ou personne », il a ajouté que « le nombre des soumissionnaires à ces appels d’offres était à chaque fois deux opérateurs ».

Le juge a longuement écouté l’accusé Boudraa Abdelhak, ancien directeur de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), qui a affirmé que l’octroi des marchés se faisait « sur la base d’un cahier de charges précis et unifié » et qu’il avait « donné des instructions pour le respect de ses clauses ».

A son tour, l’accusée Abderrezak Aicha, ordonnatrice à la direction de l’ONOU Alger Ouest, a rejeté les chefs d’accusations retenus contre elle, affirmant qu’un « cahier de charges unifié avait été imposé par la Direction de l’ONOU à travers des correspondances », niant toute prérogative pour agir en dehors du cahier des charges.

Même affirmation avancée par l’accusé Kheireddine Remache, directeur de l’ONOU Alger-Est, qui a révélé que le cahier de charges « avait été élaboré dans la précipitation, en une seule journée seulement » .

Pour sa part, l’accusé Farouk Farouklikha, ex-directeur de l’ONOU a nié toute implication dans l’élaboration du cahier des charges, soutenant avoir pris ses fonctions bien après. Il a ajouté qu’il n’avait reçu aucune plainte à propos du cahier des charges.

Le juge a questionné, en outre, d’autres accusés, dont la plupart d’anciens directeurs de Résidences universitaires sur le nombre des soumissions en vue de l’obtention d’un marché de transport des étudiants. Tous ont répondu que le nombre ne dépassait pas trois.

Le juge a également interrogé l’accusée Fatma Zahra Larbi Bouamrane, chef de service contrats commerciaux à Mobilis, sur l’attribution à la société CIMA-MOTORS d’un marché d’acquisition de véhicules, qui a assuré que les procédures de l’appel d’offres ont été conformes à la Loi.

Pour rappel, le tribunal a auditionné, mardi matin, l’accusé principal, Mahieddine Tahkout et l’ancien ministre, Abdelghani Zaalane.

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