Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a évoqué, ce samedi, dans un entretien accordé à la chaîne France 24, la possibilité de libérer tous les détenus du mouvement populaire « Hirak »
A une question sur le Hirak et la possibilité de leur libération, le chef de l’Etat a indiqué : « C’est possible. Nous avons une période qui nécessite l’effort de tous les Algériens et toutes les Algériennes. Je pense qu’on ne peut pas s’entendre sur une démarche, mais nous allons vers un climat beaucoup plus apaisé qui permette de procéder et d’aller vers les changements que j’ai promis personnellement ».
« En tant que président j’exercerai mes prérogatives constitutionnelles de grâce chaque fois que cela est nécessaire. Ceci dit, je tiens à relever quand même une équivoque. La justice a sévi avec certains de ceux qui sont actuellement en détention, ou même ceux qui ont été libérés pour insultes et incitation aux attroupements et incitation à la mutinerie pour certains corps, ce qui est complètement interdit », a-t-il dit.
« Je peux vous assurer, vous n’avez qu’à lire la presse algérienne, nous sommes le pays du tiers monde, africain et même arabe à avoir 160 quotidiens aussi caustiques les uns que les autres, mais jamais quelqu’un n’a été inquiété. Tant qu’on relève le niveau, qu’on fasse de l’opposition aux idées, on oppose des idées à d’autres idées, une démarche à une autre démarche, il n’y a aucun problème. Le problème c’est l’insulte, l’invective. Ça, le code pénal ne le permet pas et ne le permettra pas », a-t-il expliqué.
Pour rappel, le président Tebboune a gracié mercredi dernier six détenus du hirak, et la justice a remis en liberté quatre autres détenus du hirak à savoir : Karim Tabbou, Samir Belarbi, Amira Bouraoui et Slimane Hamitouche.