La chambre correctionnelle près la Cour d’Alger a ordonné, jeudi, la mise en liberté provisoire du militant politique Karim Tabbou.
A sa sortie de la prison de Kolea (Tipaza) où il était en détention de puis septembre 2019, Karim Tabbou a été accueilli par une grande foule de citoyens malgré la conjoncture actuelle marquée par la pandémie du coronavirus.
Juste après sa sortie, Karim Tabbou a fait une déclaration au micro de Berbère Télévision. Karim Tabbou a tenu d’abord à remercier tous les algériens en Algérie ou à l’étranger qui l’ont soutenu et pour la mobilisation dont ils ont fait preuve, malgré, tous les problèmes et la pandémie du coronavirus.
Tabbou a considéré qu’il n’est pas totalement libre puisqu’il est en liberté provisoire. Pour lui, les neuf mois qu’il a passé en prison ne sont rien. « C’est ça combat », a-t-il dit, en estimant que sa libération est un événement, mais, la libération de l’Algérie est un combat.
Il a rappelé que dans trois jours nous fêterons la date de l’indépendance de l’Algérie coïncidant avec le 5 juillet de chaque année. « Le territoire de l’Algérie est certes libéré, mais, le peuple ne s’est pas encore libéré », a-t-il considéré.
Selon lui, la libération du peuple algérien demande encore de l’effort, la lutte et la mobilisation de tout le monde. « La libération de l’Algérie prime sur la libération des personnes », a-t-il dit, en espérant que l’Algérie deviendra un pays ouvert pour qu’elle ne se transforme pas en « une grande prison ». « En réalité, 40 millions d’algériens vivent dans une grande prison. Un pays où les citoyens n’ont pas la liberté de penser, de militer, de travail… cela demande de l’effort et la lutte », a-t-il dit.
A noter que d’autres détenus ont été libérés ce jeudi. Parmi eux, il y a Amira Bouraoui, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche.