Le ministère de la justice a réagi, jeudi, à la polémique soulevée par la diffusion d’images de l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia, en détention, qui a assisté lundi à l’enterrement de son frère Laifa Ouyahia au cimetière de Garidi à Alger.
« Les médias ont rapporté les déclarations du ministre de la Communication, porte-parole officiel du gouvernement, selon lesquelles l’administration pénitentiaire était tenue de garantir la dignité et les droits des détenus, et ce, à l’occasion de la diffusion de séquences montrant des images de l’inculpé détenu, Ahmed Ouyahia, menotté lors des funérailles de son frère Laifa », a écrit le ministre de la justice dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
« S’il ne peut y avoir de désaccord dans les déclarations du ministre de la Communication sur la responsabilité de l’administration pénitentiaire pour garantir la dignité et les droits des détenus, cette responsabilité commence et se termine à la porte de l’établissement pénitentiaire et c’est sans aucun doute ce que voulait dire le porte-parole officiel du gouvernement, qui semble avoir été mal interprété », a ajouté le ministère de la justice.
Mercredi, Ammar Belhimer, interrogé par l’agence officielle (la dépêche en question a été supprimée du site de l’APS), a déclaré : « La couverture médiatique, notamment audio-visuelle, de l’enterrement de Me Laïfa Ouyahia, frère du prévenu Ahmed Ouyahia, a donné une image qui n’honore ni le métier de journaliste ni le peuple qu’on est censé servir, un peuple connu pour l’ancrage de ses valeurs de compassion devant la mort et de tolérance ».