Le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, le Docteur Lotfi Benbahmed a fait savoir, le mercredi 10 juin, que 29 unités de production de produits pharmaceutiques sont bloquées par des décisions administratives ce qui a eu un impact négatif sur l’investissement dans le secteur du médicament.
Pour aider les producteurs à faire face aux problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, Dr Lotfi Benbahmed a révélé sur les ondes de la radio chaîne III qu’une réunion s’est tenue hier (mardi) avec l’ensemble des associations qui représentent les producteurs et les pharmaciens. Le ministre délégué a précisé qu’au cours de cette rencontre « nous avons relevé toutes les problématiques dont certaines ont été déjà prises en charge ».
Relevant « une stagnation dans la production nationale depuis 2017 », Dr Lotfi Benbahmed a estimé qu’il faut mettre en place le cadre réglementaire qui correspond en urgence, vu que celui qui existe n’incite pas à l’investissement productif, au contraire il le ralentissait.
« Dans notre analyse de cette stagnation, on a constaté que le problème ne réside pas dans la maitrise technologique, mais dans les démarches administratives », a-t-il indiqué. « Actuellement 29 unités de production sont bloquées par des décisions administratives ; par un retard d’enregistrement ou un retard dans l’analyse des prix au comité économique », a-t-il ajouté.
À partir de ce constat, le ministre délégué a expliqué que « nous mettrons en place une matrice qui permettra de prendre en charge tout ce retard ». « Il ne s’agit pas de faire comme d’habitude. Nous allons mettre en place les moyens et une nouvelle approche pour pouvoir rattraper tout ce retard. Ces 29 unités bloquées pourront, de ce fait, rentrer en production dès cette année », a-t-il dit.
Le ministre délégué a affirmé que l’Algérie ambitionne de couvrir 70% de ses besoins en médicaments à partir de la production locale. Il a précisé qu’actuellement l’Algérie couvre 52% de ses besoins en médicaments. L’industrie pharmaceutique sera « encadrée et encouragée » par le gouvernement, pour que cela devienne un segment créateur de richesse pour l’économie nationale, a-t-il ajouté.
Selon le Dr Benbahmed, le marché national du médicament est estimé à quatre (4) milliards de dollars. Deux (2) milliards de dollars sont importés dont 600 millions sont des médicaments aux malades du cancer et 400 millions représentent les importations de l’insuline pour les diabétiques.