Le ministre des finances, Abderrahmane Raouya, a fait savoir, mercredi, que les pouvoirs publics ont sollicité l’aide technique de la Banque Mondiale pour mettre en place un système de ciblage des subventions.
Les débats autour du Projet de loi de finances complémentaires (PLFC) 2020, se sont poursuivis hier à l’Assemblée populaire nationale (APN). Lors de son allocution suite aux interventions des groupes parlementaires à l’APN, Raouya, dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle APS, a fait savoir qu’une étude est en cours afin d’apporter des réformes visant à créer un outil visant les familles aux revenus modestes.
Le ministre a précisé que les pouvoirs publics ont sollicité une aide technique de la Banque mondiale dans le but de mettre en oeuvre sur le court terme, un outil de ciblage des familles à revenu modeste afin de rationaliser les dépenses publiques.
Il a rappelé que concernant la question d’une meilleure répartition des transferts sociaux, que les subventions directes et indirectes concernent une grande part de la population au delà des populations à faible revenu.
Selon lui, les différentes subventions constituent un poids important pour le budget de l’Etat notamment dans la conjoncture actuelle. Dans ce cadre, les pouvoirs publics aspirent à mettre en place un nouveau système afin d’orienter les subventions aux populations à revenu modeste.
Concernant le risque d’inflation, le ministre a fait savoir que les pouvoirs publics ont pris des mesures, à travers le PLFC 2020, permettant de contenir l’inflation et réduire son impact sur le pouvoir d’achat des familles et préserver les emplois tout en facilitant l’investissement. Il a ainsi souligné que près de 1767,6 mds DA sont réservés aux transferts sociaux par l’Etat.
L’objectif du PLFC 2020 est de traiter les effets de la double crise sanitaire et économique
En outre, le ministre des finances a expliqué au cours de sont intervention que le PLFC 2020 a pour but de traiter les effets de la crise sanitaire actuelle tout en soutenant le pouvoir d’achat des citoyens.
Il a fait savoir que l’objectif du PLFC 2020 est de traiter les effets de la double crise sanitaire et économique marquée par la baisse des recettes financières tout en soutenant le pouvoir d’achat des citoyens notamment grâce au maintien des transferts sociaux et à l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG).
La moyenne du prix du baril en 2020 sera comprise entre 30 et 35 dollars
D’autre part, sur la question du prix de référence du baril revu à la baisse de 50 à 30 dollars, M. Raouya a indiqué que le baril de brut algérien a enregistré durant les deux premiers mois de 2020 une moyenne de près de 60 dollars/baril et 34,2 dollars/baril de moyenne pendant le mois de mars. « Ces données nous poussent à prévoir que la moyenne du prix du baril en 2020 sera comprise entre 30 et 35 dollars », a-t-il expliqué.
Notant la volatilité des cours de l’or noir, M. Raouya a estimé que les différents indicateurs rendent difficiles des prévisions précises concernant les cours de pétrole. « Cependant, nous constatons que l’on s’oriente vers une réduction de la pandémie dans les pays développés qui ont un impact direct sur l’économie mondiale. Il est donc possible d’envisager une relance de la production dans des délais raisonnables », a-t-il tempéré.
Concernant la question de l’évasion fiscale, M. Raouya a souligné la création de services spécialisés dédiés aux systèmes d’information afin d’évaluer avec plus de précision l’information fiscale.
De plus, il a noté le travail de coordination et d’échange d’information de son département ministériel avec d’autres structures publiques tels que les services de douane et du commerce et l’agriculture afin de hisser les recettes fiscales du pays.
Algérie-Eco/APS