L’Union fédérale des consommateurs—Que choisir, une association de défense des consommateurs en France, a assigné en justice vingt (20) compagnies aériennes, dont Air Algérie, pour non-remboursement des billets d’avion annulés en raison de la crise sanitaire causée par le coronavirus.
Alors que la majorité des avions sont cloués au sol depuis la fermeture des frontières, l’association des consommateurs, qui a déjà mis en demeure 57 compagnies aériennes pour non-respect de la législation européenne en matière de remboursement, vient de lancer une action en justice contre 20 compagnies.
L’association a indiqué dans un communiqué publié hier lundi sur son site officiel, que « suite aux mises en demeure adressées à 57 compagnies aériennes qui entendaient faire obstacle au droit au remboursement des passagers aériens aux vols annulés, et après le ferme rappel à l’ordre de la Commission européenne sur le droit de choisir entre remboursement et avoir pour les passagers aux vols annulés, l’UFC-Que Choisir, face à la persistance des mauvaises pratiques et aux annonces en trompe l’œil, assigne 20 compagnies aériennes ».
L’Union fédérale des consommateurs a rappelé que même si certaines compagnies « ont répondu positivement à la mise en demeure », il n’en reste que de nombreux transporteurs aériens ont ignoré l’avertissement de l’association et de la Commission européenne. « Ils continuent de violer la réglementation en imposant aux passagers des bons d’achat en guise de remboursement de leur vol annulé », précise UFC-Que choisir.
Au lieu de proposer des remboursements en numéraire, ces compagnies aériennes proposent essentiellement des bons d’achat en guise de remboursements, puisque la majorité des transporteurs persiste à imposer des avoirs, au mépris de la réglementation, explique l’association.
A ce propos, UFC-Que choisir justifie son action en justice contre les compagnies aériennes par sa volonté de « défendre le droit des consommateurs d’avoir le choix entre remboursement et bon d’achat, conformément à la réglementation ».
L’association de défense des consommateurs souhaite simplement que « les compagnies se conforment à la réglementation et respectent les droits des consommateurs. C’est pourquoi elle ne sollicite pas, pour l’instant, de dommages et intérêts pour inciter les compagnies à rapidement se mettre en règle », indique le même communiqué.