L’ancien ministre de l’énergie, Nordine Aït-Laoussine a estimé, dimanche dans un entretien accordé au quotidien Liberté, que la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, doit « s’adapter aux changements radicaux en cours dans l’industrie » pétrolière internationale.
« L’industrie pétrolière internationale est maintenant plongée dans la plus grande crise de son histoire. Elle se trouve confrontée non seulement à une baisse record du prix du pétrole et du gaz mais aussi à la fin prématurée de l’ère des hydrocarbures fossiles. Elle doit faire face à un environnement énergétique radicalement nouveau qui condamne les leaders de l’industrie à procéder à une refondation de leur stratégie de croissance. L’Algérie est confrontée, elle aussi, à cette double peine », a-t-il expliqué.
Selon cet ancien ministre de l’énergie, « Sonatrach doit s’adapter aux changements radicaux en cours dans l’industrie ». « Elle doit en particulier repenser sa stratégie à long terme et améliorer sa compétitivité, notamment à travers l’adoption des nouvelles technologies digitales pour restaurer sa performance et réduire ses coûts opératoires. »
Pour réussir cette adaptation, Nordine Aït-Laoussine a indiqué que « notre société nationale a besoin de plus de stabilité au niveau de son management afin de conduire, à leur terme, les réformes indispensables au renouveau de l’entreprise. »
Selon lui, « la nouvelle équipe de dirigeants récemment installés est composée de cadres de la nouvelle génération, dont l’âge moyen coïncide avec celui de la nationalisation des hydrocarbures. »
À ce titre, a-t-il poursuivi, « elle bénéficie non seulement de l’expérience accumulée dans le secteur au cours de notre passé révolutionnaire mais aussi à l’accès à une formation moderne. »
« Il faut donc espérer que la nouvelle direction se dégagera progressivement du dogmatisme hérité de ses aînés pour faire preuve d’un pragmatisme éclairé dans la conduite de ses nouvelles missions », a conclu M. Aït-Laoussine.