Une production totale de plus de 379.100 quintaux (337.500 QX de pastèques et 41.600 QX de melon) est attendue cette année dans les différentes zones agricoles de la wilaya de Ghardaïa, selon les prévisions de la Direction des Services Agricoles (DSA) cités lundi par l’agence officielle.
La culture de la pastèque ou »melon d’eau » précoce, de la famille des cucurbitacées, s’est intensifiée ces dernières années dans la wilaya de Ghardaia, à considérer les superficies consacrées à ce fruit dans sa région sud.
Devenue une culture de rente et cultivée principalement pour le marché local et national dans les localités de Hassi-Lefhal, Mansourah et El-Menea, au fort potentiel hydrique minéralisé, cette pastèque de gros calibre sucrée et juteuse se caractérise par sa précocité et son goût gustatif très apprécié par les consommateurs.
1.510 hectares consacrés à la culture de la pastèque
Pas moins de 1.510 hectares (1.350 ha pour la pastèque et 160 ha pour le melon) ont été consacrés à la culture de la pastèque au titre de l’année en cours, contre 1.300 ha l’année écoulée, alors que le rendement à l’hectare se situe autour de 60 tonnes, indique un bilan des services agricoles de la wilaya.
Rafraîchissante, la pastèque est devenue la reine de la table chez les Ghardaouis en cette période de chaleur dans la région, qui coïncide cette année avec le mois sacré du Ramadhan, ainsi que chez les citoyens d’autres régions du pays.
La culture de ce fruit d’été attire de nombreux planteurs qui voient dans cet investissement une source financière importante, au vu des revenus assez substantiels qu’elle génère.
La culture de la pastèque à Ghardaïa remonte à 2010
»La pastèque est perçue comme une filière porteuse, et l’on constate de plus en plus d’agriculteurs qui investissent dans cette culture, certains venant d’autres régions du pays, telles que Ouargla, Mascara, Bouira, Tiaret et Ain-Defla », a fait savoir l’ingénieur en chef à la direction des Services agricoles (DSA), Khaled Djebrit.
La culture de la pastèque à Ghardaïa remonte à 2010 ou pas plus de 100 hectares lui avaient été consacrés, a expliqué M. Djebrit, précisant que la progression de cette culture a été favorisée par les caractéristiques climatiques de la région.
Le développement de ce fruit dans les zones sud de Ghardaïa est aussi étroitement lié à la présence d’une importante ressource hydrique souterraine, mobilisée par les puits de surface et les forages, ainsi que par un sol chaud assez riche en minéraux, a-t-on souligné à la DSA.
Impulsion d’une dynamique économique dans la région
La culture de la pastèque a impulsé une dynamique économique et sociale dans les localités du sud de la wilaya de Ghardaïa et a généré de l’emploi pour de nombreux jeunes.
A titre d’illustration, des marchands ambulants ont pris d’assaut les rues des différentes localités de Ghardaïa, aucun quartier n’est épargné.
Ils essaiment depuis l’apparition de ce fruit, par centaines à travers les principaux axes de la ville devenus des lieux d’animation ou la pastèque est cédé entre 60 DA et 80 DA le kilogramme.
La pastèque du sud de Ghardaïa a acquis une réputation nationale
La pastèque du sud de Ghardaïa, notamment celle de Hassi Lefhal, a acquis une réputation nationale, comme en témoigne les nombreux camions immatriculés dans différentes wilayas du pays venus pour s’approvisionner en pastèques.
La modernisation et le dédoublement du réseau routier notamment la RN-1 favorisent le déplacement de ces camions pour le transport de ce fruit bien prisé par les consommateurs.
Algérie-Eco/APS