Le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham a annoncé, jeudi à Alger, l’élaboration en cours part le gouvernement d’un plan de relance du Groupe public de fabrication de médicaments et de produits pharmaceutiques « SAIDAL » en vue de renforcer ses capacités de production.
Lors d’une plénière consacrée aux questions orales, tenue à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Ait Ali Braham a fait état « d’un plan gouvernemental visant à relancer le Groupe SAIDAL au niveau national, en matière de fabrication de différents médicaments, seul ou en partenariat avec les étrangers », ajoutant que ce plan permettrait d’atteindre l’objectif « stratégique », à savoir la satisfaction des besoins nationaux en différents médicaments, selon un compte-rendu de l’agence officielle.
Antibiotiques : Le complexe de Médéa couvre 75% de la demande nationale
Concernant la couverture par le complexe d’antibiotiques de Médéa, de la demande nationale sur les médicaments, le ministre a indiqué que ce complexe, relevant de SAIDAL, « a été réalisé du temps du défunt Président Boumediène, à l’effet de satisfaire les besoins nationaux en antibiotiques. »
« Ce complexe de production d’antibiotiques fabrique 53 produits de différentes doses, y compris 17 produits injectables et des antibiotiques, couvrant, ainsi, un taux dépassant 75% de la demande nationale sur ces produits », a-t-il poursuivi.
Ce même complexe, ajoute le ministre, assure la fourniture des hôpitaux algériens à hauteur d’un tiers (1/3) de sa production annuelle, à travers la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).
Six produits exportés vers des pays africains et le Yémen entre 2010 et 2016
S’agissant de l’exportation des médicaments du complexe, M. Ait Ali Braham a fait état de l’exportation de six produits durant la période 2010-2016, vers des pays africains, à l’instar du Sénégal et du Niger mais aussi vers le Yémen, ajoutant que le complexe envisage d’exporter 12 nouveaux produits vers des pays africains comme le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Madagascar et le Sénégal.
Pour ce qui est des futurs projets de réalisation de nouvelles unités relevant de ce complexe, le ministre de l’Industrie a rappelé le transfert, entre 2018 et 2019, des équipements de production vers le complexe d’antibiotiques de Médéa dans le but de renforcer ses capacités de production, y compris la fabrication des pommades.
Par ailleurs, le complexe de fabrication d’antibiotiques de Médéa a bénéficié du recrutement de 135 employés et d’un crédit de 800 millions DA accordé par les autorités publiques pour sa réhabilitation, à travers l’acquisition d’un nouveau matériel pour augmenter ses capacités de production, a fait savoir le ministre.
Risques sanitaires engendrés par les carrières de la wilaya de Biskra
A une autre question orale concernant les risques sanitaires engendrés par les carrières de la wilaya de Biskra, M. Aït Ali Braham a affirmé que « la relance de l’industrie en Algérie ne se fera pas au détriment de la santé du citoyen », tel que stipulé par les lois.
Pour ce qui est de la wilaya de Biskra, le ministre précise que son département a chargé la police des mines d’élaborer un rapport détaillé et minutieux et de mener une enquête sur le terrain concernant le fonctionnement des carrières concernées dans cette wilaya outre les mesures qui seront prises par les autorités de la wilaya.
« Le citoyen a le droit de réclamer la préservation de sa santé dans un environnement sain et de revendiquer la fermeture des carrières qui portent préjudice à sa santé », a-t-il dit.
« L’octroi d’autorisations d’exploitation des carrières se fait suivant une étude technique et après parachèvement d’une enquête administrative », a-t-il indiqué, ajoutant que le transfert des carrières exige l’octroi de nouvelles autorisations d’exploitation.