Le journaliste Khaled Drareni a affirmé mercredi qu’il continuera à faire son travail de journaliste malgré les pressions qu’il subit et les poursuites injustifiées contre lui.
« Je tiens à dire que malgré les poursuites injustifiées pour “atteinte à l’unité nationale”, je continuerai à faire mon travail et à témoigner. Le journalisme n’est pas un crime! », a écrit Khaled Drareni sur son compte Facebook.
Khaled Drareni couvre admirablement le mouvement populaire Hirak » depuis son début le 22 février 2019 à l’aide de son Smartphone en publiant des vidéos et des images des marches des mardis et vendredis sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook. Il informait sur le Hirak malgré le black-out décidé par le pouvoir sur le mouvement en interdisant aux chaînes publiques et privées de couvrir les marches depuis la chute de l’ex-président en avril 2019.
« Vous avez été nombreux à vous solidariser avec moi, citoyens, journalistes, avocats, organisations internationales, et croyez-moi, je le sentais de manière palpable en cellule. Merci à tous, vous avez été notre force », a ajouté le journaliste dans son message posté sur Facebook.
« Je tiens à témoigner du courage exceptionnel du policier Toufik Hassani enlevé hier à sa sortie du tribunal car il constitue une menace pour ce Système, de Slimane Hamitouche du collectif des familles de disparus et du remarquable Samir Belarbi », a-t-il conclu.
Pour rappel, Khaled Drareni a été arrêté samedi dernier alors qu’il faisait son travail de journaliste en couvrant une marche à Alger Centre qui a été d’ailleurs réprimée par la police.
Il a été placé en garde à vue durant trois jours en compagnie de Samir Benlarbi, Slimane Hamitouche et l’ancien policier Toufik Hassani, arrêtés eux aussi lors de la même marche.
Mardi, après trois nuits passés dans les locaux du commissariat Cavaignac à Alger Centre, Drareni, Benlarbi, Hamitouche et Hassani ont été présentés devant le tribunal de Sidi Mhamed, qui a décidé de relâcher Khaled Drareni mais placé sous contrôle judiciaire Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche sous mandat dépôt, et la condamnation de Toufik Hassani à six mois de prison dont trois ferme et trois avec sursis, sans mandat de dépôt.
Ce dernier qui devait être relâché mardi soir, a été transféré à Chlef pour comparaître devant le tribunal de cette wilaya qui a émis un mandat d’arrêt contre lui.