Malgré la démission de Bouteflika il y a un an, la Suisse n’a pas procédé au moindre blocage de fonds algériens, selon le journal suisse Le Temps qui affirme que Berne attend toujours une demande d’entraide judiciaire de la part du nouveau pouvoir à Alger.
La même source précise qu’en «2016, la Suisse s’est pourtant dotée du cadre juridique nécessaire pour saisir préventivement les fonds suspects de potentats afin de préserver la réputation de sa place financière. Mais les conditions sont restrictives. Il faut notamment que le changement de pouvoir dans le pays d’origine des fonds soit inexorable», détaille Daniel Trajilovic, avocat chez Resolution Legal Partners à Lausanne. Une manière de dire que la Suisse ne veut pas empiéter sur la souveraineté d’un autre Etat si ce dernier ne s’est pas effondré.»
«Reste la possibilité que l’Algérie demande l’entraide judiciaire à la Suisse pour récupérer les présumés milliards.» A indiqué son ambassadeur à Alger interrogé par la presse locale, Berne vient d’ailleurs de signaler qu’elle était prête à coopérer en cas de demande d’entraide. «La balle est dans le camp d’Alger» , ajoute la même source.