« Nous œuvrons de concert avec le Premier ministre et le ministre de la Justice à modifier la loi, en ce sens que toute utilisation ou vente de produits périmés sera considérée comme crime puni par la loi, et non un délit ou une infraction comme c’est le cas aujourd’hui », a déclaré, samedi à Alger, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, lors d’une rencontre avec des cadres du secteur du Commerce et des chambres de commerce des wilayas.
Qualifiant le « fabriquant ou le commerçant offrant au citoyen des produits cancérigènes ou délétères de meurtrier », le ministre a affirmé que « la santé et le bien-être du citoyen sont une ligne rouge », faisant état de « l’application de mesures sévères contre les contrevenants », rapporte l’agence officielle.
S’adressant aux importateurs et producteurs, M. Rezig a affirmé que l’ère de l’importation à l’emporte-pièce et de la mise en vente de produits périmés ou non-conformes aux règles d’hygiène est révolue, assurant que « tout le monde sera soumis à la loi et que le contrôle atteindra tous les niveaux du secteur de l’agroalimentaire ».
Dans ce cadre, le ministre du Commerce a fait état de la création en cours d’une agence de la santé alimentaire regroupant les instituts relevant des ministères de l’Agriculture, de l’Industrie et de la Santé, dans le but de veiller à la qualité et à la régularité du processus de production.
Quant au contrôle des marchandises importées, le ministre a fait savoir que l’Algérie avait décidé d’acquérir des laboratoires mobiles à installer au niveau de chaque port, indiquant que le gouvernement s’était engagé « à ne laisser accéder au marché national aucun produit importé non-conforme aux règles de sécurité et de qualité quitte à renvoyer les bateaux chargés ».
Le nombre de laboratoires existants et ceux prévus à l’achat est de l’ordre de 29, qui seront renforcés par d’autres outils de contrôle et de régulation pour rehausser le nombre total des moyens à 45 au niveau national.