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Le pétrole poursuit sa reprise

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Les prix du pétrole ont terminé en forte hausse hier mercredi, aidés par un ralentissement de la propagation du coronavirus, des sanctions américaines contre le géant russe de l’or noir Rosneft et les troubles en Libye.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’est apprécié de 1,37 dollar, ou 2,4%, pour terminer à 59,12 dollars, s’affichant en hausse pour la septième séance de suite après avoir beaucoup pâti de la peur de voir la demande mondiale en brut reculer à cause de l’épidémie de pneumonie virale apparue en Chine.

A New York, le baril américain de WTI pour mars a gagné 1,24 dollar, ou 2,4%, pour finir à 53,29 dollars. « Le marché relègue au second plan les craintes liées au coronavirus et se concentre sur les menaces d’approvisionnement et les risques géopolitiques« , a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.

Sur le front de l’épidémie de Covid-19, le nombre de contaminations a en effet connu mercredi sa plus faible hausse en un mois.

Malgré un bilan humain qui dépasse désormais les 2.000 morts, l’Organisation mondiale de la santé s’est voulu rassurante: hors de la province centrale du Hubei, épicentre de l’épidémie, la maladie « touche une très petite proportion de la population » et 80% des patients souffrent d’une forme bénigne de la maladie.

Dans ce contexte, « les sanctions américaines à l’encontre du plus grand producteur de pétrole russe, Rosneft, pour avoir vendu du pétrole de la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne PDVSA » ont aidé les cours, estime M. Flynn.Les sanctions visent spécifiquement Rosneft Trading et son président Didier Casimiro, accusés d’avoir fourni l’essentiel des ressources financières du régime de Nicolas Maduro. Elles viennent allonger une longue liste de sanctions américaines, dont un embargo sur le pétrole vénézuélien depuis avril 2019.

Dans le même temps, « on ne voit toujours aucun progrès dans la situation en Libye« , où une partie des champs et terminaux pétroliers sont bloqués depuis mi-janvier par des groupes alliés au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen, remarque Andy Lipow de Lipow Oil Associates. « Cela représente environ 1 million de barils par jour en moins sur le marché« , estime-t-il.

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé dans la capitale et reconnu par l’ONU, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la suspension de sa participation aux travaux d’une commission conjointe militaire à Genève avec des représentants de M.Haftar.

Afp

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