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« Le Président de la République et son Gouvernement sont déterminés à aller de l’avant avec toutes les forces nationale, à travers le dialogue, la concertation et le partenariat sincère, pour mettre, définitivement, l’Algérie à l’abri de tous les dangers », a indiqué M. Djerad lors de la présentation du Plan d’action du Gouvernement devant les membres du Conseil de la nation, selon un compte-rendu de l’agence officielle.
Il a, à ce propos, mis en avant « la responsabilité de toutes les forces politiques, élites économiques, sociales et scientifiques et citoyens dans l’édification de l’Algérie pour laquelle des millions de moudjahidine et de chouhada ont payé un lourd tribut, depuis 1830 », soulignant que le Plan d’action du Gouvernement vise « l’édification d’une Algérie nouvelle qui soit à la hauteur des aspirations et des ambitions légitimes du peuple ».
Il a ajouté que le Plan prévoit également « l’accélération de profondes révisions visant la rupture avec les modes de gestion qui ont produit des administrations dispendieuses et dissipatrices, d’une part et des pans de sociétés de plus en plus vulnérable, d’autre part.
Le Gouvernement est appelé à œuvrer sur deux fronts, le premier, social pour garantir l’égalité des chances, instaurer un climat de confiance et de soutien dans le cadre d’une Algérie nouvelle qui n’exclue personne. Pour le deuxième, qui est économique, d’œuvrer à la relance de l’économie nationale, de rassurer les opérateurs impactés par l’inadéquation des choix en matière de gestion économique et de l’instabilité de la législation.
Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que les anciennes méthodes obsolètes, à l’origine des difficultés socio-économiques, avaient contribué à l’entrave des initiatives au lieu de stimuler leur émergence, insistant que les repères de l’action du gouvernement fixés dans le programme du président de la République, « donnent une vision, une méthode et un programme en rupture avec les ancienne pratiques ».
Ces repères sont fondés sur trois principes à savoir: le développement humain, la transition énergétique et la transformation numérique », a-t-il précisé.
Evoquant les cinq chapitres du Plan d’action du Gouvernement, dont le premier « Pour Une Nouvelle République Née Des Aspirations Populaires », le chef de l’exécutif a fait état d’une ambition pour la réhabilitation des institutions de l’Etat pour qu’elles soient issues exclusivement de la volonté populaire tout en mettant un terme à la corruption ».
L’Algérie sera au rendez-vous pour asseoir une nouvelle Constitution qui posera les fondements de l’Algérie démocratique et sociale, a-t-il assuré soulignant que les efforts du Gouvernement seront focalisés sur sept axes, notamment l’instauration d’un mode de gouvernance rénové et moderne empreint de rigueur et de transparence à même d’ancrer les valeurs et principes, la moralisation de la vie publique et la prévention et la lutte contre la corruption.
Le Gouvernement œuvrera également à garantir un exercice plein des libertés de réunion et de manifestations pacifiques, une justice indépendante et moderne, la sécurité des personnes et des biens, une presse libre, responsable et efficace, a-t-il ajouté mettant l’accent, en outre, sur la préservation de l’identité et la mémoire et la consécration de la fidélité aux valeurs Novembristes outre le renforcement des pratiques religieuses ancestrales de la société algérienne afin de favoriser l’influence religieuse modérée et tolérante et de propager la paix.
Le Gouvernement inscrit dans son Plan d’action, l’affirmation, la promotion et la protection des trois composantes de l’identité nationale que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité « en tant que fondement de l’appartenance des Algériens à une civilisation millénaire ». Il viellera, en outre, à la préservation d’une relation fonctionnelle et complémentaire entre les pouvoirs exécutif et législatif dans le cadre du respect et de la confiance mutuelles.
Un renouveau économique
Dans le volet économique, le Premier ministre a affirmé que le Plan d’action ambitionne un renouveau économique à travers une profonde réforme du système financier, la lutte contre le chômage et la promotion de l’emploi.
Détaillant ces axes, il a précisé que la réforme profonde du système financier passera par « la refonte du système fiscal garantissant l’équité à travers l’exonération des salaires mensuels de moins de 30.000 Da, ainsi que l’efficacité et la rapidité du recouvrement des impôts et la mise en place de nouvelles règles de la bonne gouvernance du budget ».
Concernant la modernisation du système bancaire et financier, ce plan propose « la création de banques spécialisées et de fonds d’investissement dédiés aux petites et moyennes entreprises et start-up, ainsi que le déploiement de certaines banques nationales à l’étranger, à travers l’ouverture d’agences, mais également le développement de l’information statistique et de la fonction prospective et de la bourse à travers la réalisation du Recensement Général des Populations et de l’Habitat et la finalisation de l’étude stratégique intitulée Vision Algérie 2035 ».
Le renouveau économique accompagnant la réforme financière « exige une nouvelle politique économique articulée autour des grandes orientations stratégiques suivantes : structurer l’économie autour des secteurs pourvoyeurs d’emplois, créer un environnement des affaires transparent, équitable et favorable à l’investissement et à l’entrepreneuriat et faire émerger une nouvelle économie fondée sur l’innovation, la compétitivité, la qualité et le savoir », a poursuivi le Premier ministre mettant l’accent sur la sécurité alimentaire, la transition énergétique et la transition numérique.
S’agissant de la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage, M. Djerad a fait part de la volonté du Gouvernement de gérer les mutations du marché du travail et d’intégrer l’activité publique dans le domaine de l’emploi, annonçant, dans ce cadre, « la réorganisation et le renforcement du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, l’adéquation des programmes de formation aux besoins du marché de travail et la création d’activités pour encourager entrepreneuriat ».
Evoquant le chapitre relatif au développement humaine et à la politique sociale, le Premier ministre a expliqué qu’il englobait l’Education, l’Enseignement supérieur, la Formation professionnelle, la Santé, la Culture et les Sports, relevant « l’intérêt accordé par le Gouvernement aux élèves à besoins spécifiques, à la refonte pédagogique, à la promotion de la filière des mathématiques, à l’amélioration de la gouvernance du système éducatif et la professionnalisation des personnels par la formation et au renforcement du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux ».
En matière d’enseignement supérieur, M. Djerad a assuré que les changements nécessaires seront opérés pour assurer un enseignement de qualité », parallèlement au renforcement de la formation et de l’enseignement technique, scientifique et technologique et à la création du baccalauréat professionnel.
Dans le secteur de la santé, le plan d’action vise l’humanisation de l’activité de santé, l’amélioration de l’accueil et de la couverture sanitaire, la consolidation de la formation des professionnels de la santé et le développement et le renforcement des programmes spécifiques aux wilayas du Sud et des Hauts Plateaux », a-t-il affirmé Et d’ajouter que le plan d’action du Gouvernement, qui place l’école au centre du développement des activités artistiques et culturelles, prévoyait également des mécanismes visant à « faire émerger une véritable industrie cinématographique nationale », de même qu’il vise à « promouvoir le sport en milieu scolaire et universitaire et le sport communal ».
Accroissement du pouvoir d’achat et prise en charge des populations vulnérables
Evoquant la politique sociale, M. Djerad a précisé qu’elle s’articulait autour de six axes, dont « l’accroissement et la consolidation du pouvoir d’achat du citoyen par la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG), la prise en charge des populations vulnérables, la préservation et la consolidation des systèmes de sécurité sociale, la facilitation de l’accès du citoyen à un logement décent, en ciblant en priorité les ménages à faibles revenus, le lancement d’un nouveau programme de 1.000.000 de logements durant le quinquennat 2020-2024, la garantie de l’accès à l’eau potable et à l’énergie et l’amélioration des conditions de mobilité par le développement de modes de transport modernes et efficaces ».
Pour ce qui concerne la politique extérieure, M. Djerad a fait savoir qu’il s’agissait « d’assurer à l’Algérie la place et le rôle qui lui siéent dans le concert des nations, à la hauteur de sa vocation de puissance régionale fidèle à sa doctrine et à ses principes cardinaux ».
« L’appareil diplomatique connaîtra une refonte pour qu’il soit à même de s’acquitter de ses missions classiques ainsi que de diplomatie économique dynamique au service des intérêts économiques et de développement de l’Algérie », a-t-il poursuivi, précisant que « l’Agence de coopération et de développement, annoncée par le Président de la République, sera l’outil privilégié de cette diplomatie économique ».
Soulignant que la communauté algérienne à l’étranger « sera au centre des préoccupations de la politique extérieure », le Premier ministre a affirmé que le Gouvernement « s’attellera à associer les compétences nationales à l’étranger dans le processus de renouveau national ».
En matière de sécurité et de la défense nationales, cinquième et dernier chapitre du Plan d’action du Gouvernement, M. Djerad a soutenu que « l’Armée nationale populaire (ANP), agissant dans le cadre de ses missions constitutionnelles de défense et de souveraineté nationales ainsi que de préservation de l’intégrité du territoire national, poursuivra les efforts entrepris en matière de modernisation et de professionnalisation de ses composantes ».
De plus, l’ANP « poursuivra sa contribution dans le domaine du désenclavement et de la sécurisation des zones frontalières du pays », de même qu’elle « participera activement à la prise en charge médicale et sanitaire des citoyens des zones enclavées », a conclu le Premier ministre.
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