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Le PDG du groupe Services portuaires (Serport), Djelloul Achour a annoncé jeudi la mise en place en juin d’une école de management portuaire.
Il a expliqué que cette école sera chargée « d’assurer de manière régulière et durable, la formation en management portuaires des cadres et autres personnels et à accompagner le rajeunissement de l’encadrement au niveau des filiales du portefeuille et assurer une relève managériale permanente, avec des programmes adaptés et des formations diplômâtes en collaboration avec des instituts spécialisés de renom européens ».
Dotée d’une capacité de 500 places pédagogiques, cette école qui sera installée au port de Mostaganem, permettra de « remédier au manque de performance managériale » dans ce domaine (les activités portuaires, l’exploitation, la sécurité, la logistique portuaire et extra portuaire, la digitalisation…).
Les capacités des ports commerciaux en matière de trafic de conteneurs vont tripler d’ici 2021
Les capacités des ports commerciaux algériens en matière de trafic de conteneurs vont tripler d’ici 2021 pour atteindre 6 millions d’Équivalent vingt pieds (EVP) contre 2 millions d’EVP actuellement, a indiqué Djelloul Achour à l’agence officielle.
Ainsi, les ports algériens vont gagner 4 millions d’EVP additionnels à la faveur des projets de réalisation et d’extension des terminaux à conteneurs en cours de réalisation.
Il s’agit des projets de construction du terminal à conteneurs de Djen Djen (Jijel) doté d’une capacité de 2 millions d’EVP, d’extension-développement du terminal d’Alger qui va augmenter ses capacités à un (1) million d’EVP, d’extension-développement du terminal d’Oran qui va accroître ses capacités à 1,5 million d’EVP.
S’ajoute à cela, le Port d’Annaba, qui va mettre en place son terminal à conteneurs d’une capacité de 600.000 EVP et le Port de Béjaïa qui va augmenter ses capacités à 300.000 EVP prochainement, selon M. Achour.
En outre, un quai minéralier est en cours de construction au port d’Arzew et qui va traiter les opérations du complexe sidérurgique Tosyali Algérie à l’import et à l’export.
Au niveau du Port de Djen Djen, un appontement minéralier va rentrer en exploitation dans quelques mois, pour prendre en charge les activités du complexe sidérurgique Algerian Qatari Steel (AQS).
Concernant le quai minéralier d’Annaba, qui s’inscrit dans le cadre du méga-projet de phosphate, le PDG de Serport a expliqué que les appels d’offres avaient été relancés il y a un mois, et que son budget est disponible (75 milliards de dinars, assurés par un crédit).
La nouvelle gare maritime d’Annaba réceptionnée dans 3 mois
S’agissant du transport des voyageurs, M. Achour a fait savoir que la nouvelle gare maritime d’Annaba sera réceptionnée dans trois mois. Elle sera dotée d’une capacité annuelle de 700.000 voyageurs et 350 000 voitures.
Deux nouvelles gares maritimes à Alger et Béjaïa avaient été mise en service en 2018, avec une capacité de 1 million de voyageurs et 500 000 voitures/an pour chacune.
Pour améliorer les servies au niveau des gares maritimes, le groupe Serport prévoit de développer le transport roulier (Ro-Ro) qui permet de réduire sensiblement les délais et les coûts.
Les ports seront donc adaptés à la réception de navires rouliers qui parviennent à transiter vers leurs destinations avec plusieurs jours de moins que les navires porte conteneur, et avec plus de sécurité puisque la marchandise ne risque pas d’être déplacée ou reprise.
Concernant la facilitation destinée à l’exportation, le PDG a souligné que plusieurs mesures ont été prises par les filiales du groupe pour charmer les exportateurs, et qui concerne particulièrement la réduction du temps de séjour de la marchandise, réductions de 50 à 80% des tarifs d’embarquement, les couloirs verts qui existent actuellement dans tous les ports commerciaux, sans oublier les avantages décidés par les pouvoirs publics sur les plans financiers et douaniers.
Ses mesures seront accompagnées par la création de nouvelles plateformes logistiques reliées aux ports par des voies ferrées, dans lesquelles la marchandise sera préparée (colisage, conditionnement, emballage…).
Vers la création d’une société de dragage portuaire
Sur les nouveaux partenariats industriels, M. Achour a fait savoir qu’une nouvelle société mixte avec une entreprise nationale est en cours d’étude, pour prendre en charge le dragage aux ports.
« Le port c’est le lieu où se déverse tous les résidus urbains. C’est un grand souci qui se pose avec beaucoup d’acuité, puisque plusieurs port sont aujourd’hui limités en capacité d’accueil des navires à cause des problèmes de dragage », a-t-il noté.
Le groupe Serport avait signé également une convention pour la fabrication locale d’équipements, avec Holding Algeria Chemical Spécialities ACS/Spa, dans l’objectif d’augmenter les capacités d’accueil et d’accostage des embarcations maritimes au niveau des ports de pêche et de plaisance.
Ces appontements flottants, qui « répondent aux standards internationaux », permettront d’augmenter les capacités d’accostage au niveau des ports de pêche et de plaisance, afin de faire face à la demande croissante des postes à quai mais aussi de garantir la sécurité des navires accostés au niveau des différents ports du territoire national.
Le partenariat sera également le moyen de « résoudre la problématique environnementale lié au plastique, avec l’ENPC (Entreprise nationale des plastiques et caoutchoucs, filiales d’ACS) qui va récupérer les produits qui se jettent, les recycler et les utiliser dans la fabrication avec ces appontements », selon le PDG.
Une Croissance de 1% enregistrée en matière de volumes de marchandises transportées
S’agissant du bilan des activités portuaires durant l’année 2019, le PDG a expliqué la croissance de 1% enregistrée en matière de volumes de marchandises transportées, par la levée de certaines restrictions sur l’importation.
« Le pays a traversé une période difficile l’année passée, mais malgré cela nous avions été surpris par ce résultat. C’est essentiellement la levée des restrictions en matière d’importation qui a stimulé l’activité portuaire. L’augmentation des opérations d’exportation a également contribué à ce progrès , notamment des produits industriels et de ciment », a-t-il analysé.
« Le résultat est dû aussi à l’appréhension des entreprises portuaires par rapport à la situation économique: plusieurs ports ont décidé de doubler d’effort et de travailler au delà des heures habituelles en craignant de subir des dommages importants à cause de cette situation », a-t-il ajouté.
Pour rappel, les dix entreprises portuaires relevant du Groupe Serport ont enregistré une augmentation du trafic global de marchandises à 120 millions de tonnes en 2019 contre 119 millions de tonnes en 2018. Le volume de marchandises exportées depuis les dix ports commerciaux algériens s’est élevé à 75,6 millions de tonnes d’exportation équivalant, soit 63 % du trafic global traité en 2019.
Des évolutions « significatives » en matière de trafic global ont été constatées particulièrement au niveau du Port de Djen Djen (+32%), Port d’Oran (+10%), Port d’Annaba (+ 5%), et le Port d’Alger (+2%).
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