L’Algérie est le troisième pays consommateur d’équipements d’impression en Afrique avec des importations qui avoisinent les 116,13 millions de dollars en 2019, contre 122,64 millions de dollars en 2018, selon les données présentées lors du Sommet de l’industrie de l’impression 2020 organisé jeudi à Alger.
Selon ces chiffres rapportés par l’agence officielle, la Chine est le plus gros fournisseur d’équipements d’imprimerie sur le marché national avec 35 millions de dollars suivi du Vietnam, de l’Allemagne et de l’Italie.
Concernant les matières premières et consommables, l’Algérie a importé en 2017 près de 725 millions de dollars de papier et carton, 73,85 millions de dollars d’encres d’imprimerie et 57,51 millions de dollars de produits d’édition de presse.
3701 entreprises d’imprimerie industrielle activent sur le marché local
Sur le marché local activent 3.701 entreprises d’imprimerie industrielle, 515 entreprises de sérigraphie, 2.163 entreprises d’importation d’équipements, fournitures d’imprimerie et de sérigraphie, 2.045 entreprises d’importation de papiers et dérivés du papier et 547 entreprises de commerce de gros d’équipements, fournitures d’imprimerie et de sérigraphie, d’après les chiffres du CNRC arrêtés fin septembre 2019.
Ces activités sont concentrées principalement à Alger qui représente 37% du nombre global des imprimeurs, 23% de sérigraphes, 47% d’importateurs d’équipements, 22% de grossistes d’équipements, et 45% d’importateur de papier.
Le chiffre d’affaires mondial dans ce segment est passé de 231 milliards de dollars en 2011 à 244 milliards en 2016 et devrait atteindre 286 mds usd en 2020, selon les organisateurs du sommet.
Les éditeurs veulent des partenaires étrangers plus impliqués
Lors de ce sommet, le vice-président de l’Organisation nationale des éditeurs (Onel), Abdelhalim Salhi, cité par la même source, a estimé que « le marché local algérien est très prometteur pour l’industrie des arts graphiques compte tenu de ses potentialités. Pour s’y positionner avantageusement, il s’agit d’adopter une approche de partenaires impliqués, plutôt que celle de fournisseurs occasionnels. »
Pour lui, la relation des acteurs locaux avec leurs fournisseurs étrangers représente l’un des maillons faibles dans le secteur de l’impression en Algérie.
« Les fournisseurs d’équipement doivent s’impliquer d’une manière franche dans la formation des personnels chargés de l’exploitation, notamment du matériel de hautes technologies. Ils doivent assurer leur présence en Algérie pour représenter leurs grandes marques. »A-t-il avancé.
Dans ce sens, M. Salhi a souligné que l’émergence de nouvelles technologies d’impression nécessitent le renouvellement des équipements du parc national, au vu notamment de la flexibilité qu’elle offre en matière de nombre de tirage, d’augmentation de productivité, de connectivité et d’intégration de clients.
« Ces mutations annoncent une sélection naturelle menaçant d’extinction ceux qui ne s’adaptent pas. » A-t-il noté.
Evoquant les potentialités du marché de l’impression local, le vice-président de l’Onel a expliqué que les restrictions sur l’importation des produits finis, l’encouragement de la production nationale, la mutation générale vers les tirages réduits et ultra réduits pour le livre non scolaire, constituaient des facteurs qui permettent d’améliorer l’attractivité de l’Algérie pour les partenaires étrangers potentiels.
Ouverture du marché du livre scolaire sur le secteur privé
S’ajoute à cela, l’ouverture du marché du livre scolaire sur le secteur privé, un marché à fort potentiel avec 9,2 millions d’élèves, 1,8 millions d’étudiants universitaires et plus de 800.000 stagiaires en formation professionnelle, ajoute M. Salhi.
Organisé par la Société allemande des industries du papier et de l’impression « Print Promotion » en collaboration avec Messe Dusseldorf et l’AHK Algérie, le sommet de l’industrie de l’impression a été marqué par la présence de plusieurs chefs d’entreprises allemandes spécialisés dans le domaine de l’impression, afin de présenter leurs nouvelles solutions.
« Des nouvelles machines ont été conçues pour répondre aux demandes des clients, avec un processus pratique de commandes en ligne, une qualité supérieure, de faible coûts et un délai de production réduit », souligne le directeur de la VDMA Print promotion, Markus Heering.
Selon lui, l’impression d’emballages est le segment qui connait la croissance la plus rapide.