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L’Algérie prête à abriter un dialogue escompté entre les frères libyens

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La conférence internationale sur la Libye, qui s’est tenue dimanche à Berlin sous l’égide de l’ONU, a réitéré les principes fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité dans ce pays, notamment le soutien à « l’accord politique libyen en tant que cadre viable pour la solution politique en Libye ». A la même occasion, l’Algérie s’est proposée d' »accueillir un dialogue entre les frères libyens ».

A cet égard, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que « l’Algérie est prête à abriter ce dialogue escompté entre les frères libyens », rappelant les efforts que l’Algérie n’a eu de cesse de déployer pour « inciter les parties libyennes à adhérer au processus de dialogue, parrainé par les Nations Unies et accompagné par l’Union africaine (UA), en vue de former un gouvernement d’entente nationale apte à gérer la transition et la réédification des institutions de l’Etat libyen pour relever les défis qui se posent au peuple libyen ».

Ont pris part à la conférence aux côtés de l’Algérie, représentée par le président Tebboune, les cinq Etats membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni et France), ainsi que la Turquie, l’Italie, l’Egypte, les Emirats arabes Unis et la République du Congo qui préside le Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne.

En marge des travaux de cette réunion, le président Tebboune s’est entretenu avec son homologue turc, Recep Tayyib Erdogan et le président du Conseil européen, Charles Michel.
Intervenant devant les participants, le président de la République a également réitéré son appel à « la communauté internationale d’assumer sa responsabilité en matière de respect de la paix et de la sécurité » en Libye, affirmant que « l’Algérie refuse toute atteinte à son intégrité nationale et à la souveraineté de ses institutions ».

« Nous sommes appelés à arrêter une feuille de route aux contours clairs, qui soit contraignante pour les parties, visant à stabiliser la trêve, à stopper l’approvisionnement des parties en armes afin d’éloigner le spectre de la guerre de toute la région », a indiqué M. Tebboune, appelant à « encourager les parties libyennes à s’asseoir autour de la table pour résoudre la crise par le dialogue et les voies pacifiques et éviter ainsi des dérapages aux conséquences désastreuses ».

Après avoir souligné que « la région a besoin d’une stabilité fondée sur la sécurité commune », il a réitéré « l’attachement de l’Algérie au maintien de la région loin des ingérences étrangères ».

« La sécurité de la Libye est le prolongement de notre propre sécurité et le meilleur moyen de préserver notre sécurité régionale reste la coopération et l’entraide avec nos voisins pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme », a-t-il poursuivi.

L’accord politique libyen, cadre viable pour la solution

Lors de cette conférence, les dirigeants de pays participants ont réitéré leur soutien à « l’accord politique libyen en tant que cadre viable pour la solution politique en Libye », indique le document final de la Conférence. « Nous appelons également à la mise en place d’un Conseil de présidence opérationnel et à la formation d’un gouvernement libyen unique, unifié, inclusif et efficace approuvé par la Chambre des représentants », ajoute le document.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé, de son côté, qu’il ne peut y avoir de solution militaire en Libye, insistant sur la prise « des mesures immédiates et décisives pour empêcher une guerre civile totale ».

« La Libye a été entraînée dans un conflit toujours plus profond et destructeur avec un nombre croissant d’acteurs externes également impliqués », a déploré le SG de l’ONU à Berlin, appelant « tous ceux qui sont directement ou indirectement impliqués dans le conflit à tout faire pour soutenir une cessation effective des hostilités et faire taire les armes » et à « cesser les violations incessantes et flagrantes de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité ».

Par ailleurs, les participants dans leur déclaration finale, ont « exhorté les parties libyennes à reprendre le processus politique inclusif dirigé par les Libyens sous les auspices de la MANUL (Mission d’appui des Nations unies en Libye), en s’y engageant de manière constructive, ouvrant ainsi la voie à la fin de période de transition, des élections parlementaires et présidentielles libres, équitables, inclusives et crédibles », soulignant « le rôle important des pays voisins dans le processus de stabilisation libyen ».

Les conférenciers ont, toutefois, appelé à la fin de « tous les mouvements militaires en faveur des parties au conflit, ou en soutien direct à celles-ci, sur tout le territoire de la Libye et à partir du début du processus du cessez-le-feu », indique le document.

Un appel à des mesures crédibles, vérifiables, séquencées et réciproques, a été lancé, à commencer par une trêve mise en oeuvre par toutes les parties concernées, y compris des mesures crédibles vers le démantèlement de tous les groupes armées et des milices par toutes les parties » soulignant la nécessité du « redéploiement d’armes lourdes, d’artillerie et de véhicules aériens et leur cantonnement ».

Selon le document, un comité spécial de suivi sera mis en place sous l’égide de l’ONU pour mettre en œuvre les résultats de la Conférence de Berlin sur la Libye, et suivre les progrès essentiellement basés, le cessez-le-feu, l’embargo sur les armes, la reprise du processus politique, les réformes du secteur de la sécurité, les réformes économiques, les droits de l’Homme. (APS)

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