Le Conseil des Ministres a tenu hier samedi une réunion présidée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a passé en revue le nouveau plan du Gouvernement, notamment les secteurs stratégiques, tels que l’agriculture.
Dans un communiqué publié ce dimanche 19 janvier 2020, sanctionnant la réunion du Conseil des Ministres, le ministre de l’Agriculture a fait savoir que le programme d’action du secteur agricole pour la période quinquennale 2020-2024 « vise à travers l’intégration de l’innovation, comme clé de la modernisation et du développement agricole, la construction d’une politique agricole durable, la consolidation et la promotion des actions à destination des populations rurales ainsi que la conservation et la valorisation du patrimoine forestier ».
Le ministre a indiqué, lors de la présentation de son plan, devant le Conseil des Ministres, que « ce plan devrait se traduire, à l’horizon 2024, par l’accroissement de la production et sa valorisation intégrée, l’amélioration des conditions de vie des populations rurales dans les espaces fragiles montagneux, de la steppe et du Sahara, l’intégration agro-industrielle et la création de l’emploi ».
Evoquant les actions prévues par le Gouvernement pour assurer le développement du secteur agricole, le ministre a souligné que ces actions portent notamment sur la protection, l’assainissement et l’optimisation du foncier agricole, le renforcement de la sécurité alimentaire, le développement de l’agriculture et l’élevage saharien, le développement agricole et rural des zones de montagne, l’extension et la valorisation du potentiel forestier, la conservation des eaux et des sols, la lutte contre la désertification et la gestion durable des ressources génétiques.
Agriculture subsaharienne et pénurie de lait
Des mesures d’accompagnement sont, en outre, envisagées, particulièrement le renforcement du système de financement des activités stratégiques, l’encouragement de l’investissement et la numérisation du système d’information pour une meilleure gouvernance.
Le Président de la République a souligné l’importance d’opérer une rupture qu’il a qualifiée d’« impérative », avec les pratiques du passé en s’orientant vers de nouveaux modes de gestion du secteur adaptés aux besoins et spécificités de notre pays.
Evoquant l’agriculture saharienne et des montagnes, le Président de la République a appelé au développement de l’arboriculture fruitière et l’apiculture. Il a instruit la création d’un Institut de l’Agriculture saharienne au Sud qui aura pour mission la formation et l’encadrement dans ce type d’agriculture, mettant l’accent sur l’impératif de libérer le secteur de l’agriculture des entraves bureaucratiques.
Abordant la question de l’importation des viandes, le Président a plaidé pour l’encouragement de la production locale afin de réduire la facture d’importation. Il a ordonné également un état des lieux du foncier agricole dans toutes les wilayas et l’accélération de la régularisation de la situation juridique des terrains.
Le Président a par ailleurs identifié deux priorités pour le secteur de l’agriculture: le traitement définitif, dans un délai n’excédant pas six mois, de la question du manque de lait, à travers la mise en œuvre d’une politique de modernisation et de partenariat. Il a appelé à la nécessité de mettre en place une politique nationale de stockage de produits alimentaires afin de pallier les problèmes de commercialisation.