En vigueur depuis 2009, la règle 51/49% régissant les investissements étrangers en Algérie continue de susciter l’inquiétude chez les partenaires étrangers de l’Algérie. Cette règle, qui limite à 49% la part d’un investisseur étranger dans une société de droit algérien, est qualifiée par de nombreux experts de « frein à l’investissement ».
L’ambassadeur de la Pologne en Algérie, Witold Spirydowicz, a indiqué à ce propos que « les investisseurs polonais étaient freinés par la règle 49/51 qui va être supprimée, d’après ma connaissance, l’année prochaine », ajoutant que « le niveau de commerce ne reflète pas l’état excellent de nos relations politiques. Le volume des échanges s’élève à environ 500 millions d’euros par an ».
Face aux résultats peu probants de cette règle tant décriée par les économistes et les investisseurs, le gouvernement algérien a décidé, dans le cadre du projet de loi de finances 2020, de lever les contraintes prévues dans la règle 49/51 applicable aux investissements étrangers en Algérie pour les secteurs non stratégiques.
Pour le ministre des Finances, Mohamed Loukal, la suppression de la règle 51/49% pour les investissements « non stratégiques » devrait « améliorer l’attractivité de l’économie nationale, en débarrassant l’acte d’investir de ce genre de contraintes ». Cette mesure vise par ailleurs à améliorer le climat des affaires en Algérie et à renforcer l’attractivité de l’économie nationale.
Il convient de rappeler qu’en 2016, la règle 51/49% a été retirée du code de l’investissement, dans le cadre de la réforme du Codes des investissements, pour être encadrée par les lois de Finances successives.