L’Algérie a été classée à la 90ème place, sur 100 pays, par l’Indice de maîtrise de l’anglais (English Proficiency Index, EPI), une étude établie par EF Education First qui analyse les résultats de 2,3 millions de personnes ayant passé leurs tests d’anglais.
Ainsi, l’Algérie a obtenu un score de 45,28 points sur 100, ce qui la classe dans la catégorie des pays à « compétence très faible », un score plus bas que celui des pays comme l’Afghanistan (89e), la Syrie (82e), le Qatar (80e) ou encore la Turquie (79e).
« L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont des paysages linguistiques complexes, où les dialectes locaux de l’arabe, du berbère, du français et de l’arabe moderne standard jouent tous un rôle dans la vie privée, le système éducatif et la sphère publique. L’anglais est relativement nouveau dans le mix, mais il est de plus en plus apprécié, en particulier pour sa neutralité et potentiel commercial », explique la même étude.
Quant aux pays voisins, la Tunisie s’est classée à la 65ème place, avec un score de 49,04. Le Maroc se classe à la 67ème position, avec un score de 48,99 et la Lybie occupe la dernière place, en réalisant un score de 40,87points. Les Pays-Bas (70,27 points), la Suède (68,74 points) et la Norvège (67,93 points) occupent respectivement le podium du classement.
Vers le remplacement du français par l’anglais ?
À la lumière de ces résultats, il convient de rappeler la volonté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de remplacer « progressivement » le français par l’anglais dans le cursus universitaire.
À ce propos, le ministère avait officiellement lancé en juillet dernier un sondage en ligne en demandant à la communauté universitaire de statuer sur l’éventualité de remplacer, dès la prochaine rentrée, la langue française par la langue anglaise à l’université.
Le ministre de l’Enseignement supérieur Tayeb Bouzib avait adressé une note aux recteurs et directeurs des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en exigeant l’usage des deux langues arabe et anglais sur les entêtes des documents administratifs et officiels.
Le ministre a récemment justifié la démarche de renforcer l’anglais dans l’enseignement supérieur par un « impératif économique », arguant que l’anglais allait attirer plus d’étudiants étrangers et surtout plus de devises pour le pays.