« Nous nageons dans une inconstitutionnalité de notre constitution », a indiqué ce mardi, le professeur en management à HEC de Montréal, auteur et conférencier, Omar Aktouf.
S’exprimant lors de son passage à la radio, le professeur a appelé à une réforme profonde de la constitution, qui ne réponde pas aux doléances du peuple.
Selon lui, « les articles, 70, 71, 72, 73 et certains autres de la constitution rendent le Président de la République comme un empereur, il est non imputable, il décide ce qu’il veut, il n’est pas redevable, il n’a pas de compte à rendre à personne », ce qui n’est pas du tout normal. Selon lui, « même le général, De Gaule, en France qui a fait lors de la cinquième République une constitution à sa mesure n’est pas allé assez loin comme c’est le cas de notre constitution».
Aktouf, a indiqué que notre « constitution est violée dans ce qui est fait maintenant », et il cite le cas « du gouvernement qui est inconstitutionnel, car il n’a pas de feuille de route validé par le parlement, or ce cela n’a pas été fait ». Pour le cas du président, le Pr Aktouf a signalé que « les trois mois » que la constitution offre pour le vote d’un nouveau président sont dépassés, rien n’est encore fait.
Par ailleurs, le cas du chef d’état-major de l’ANP, l’invité de la radio constate qu’il « n’est pas constitutionnel » que « le chef de l’état-major de l’ANP ait un poste politique qui est vice-ministre de la défense et un autre poste militaire », et que ce soit l’ANP qui « fasse appel à l‘application de l’article 102 de la constitution, ce qui est aussi inconstitutionnel » a-t-il estimé.
Toutefois, il est optimiste quant à une sortie de la crise, « nous avons des richesses matérielles et humaines nécessaires pour sortir de cette crise » a-t-il rassuré. Pour cela il a souligné qu’il y a « beaucoup de modèles qu’il faut instaurer pour aller en avant ». Pour cela il a appelé à mettre en place une stratégie économique et par là, il émergera un modèle économique».
