L’Institut national d’études stratégiques globales (INESG), a estimé, lundi, que l’amélioration du climat des Affaires en Algérie doit viser sur le court terme « la rénovation urgente des dispositifs juridiques ».
Dans un communiqué rendu public, l’INESG a appelé à « une rénovation urgente des dispositifs juridiques par un suivi et une évaluation rigoureuse de l’impact des mesures réglementaires prises par les pouvoirs publics et à encadrer et piloter les politiques publiques pour assurer leur mise en œuvre ».
« Aussi, une sensibilisation du cadre juridique et un assainissement du climat des affaires devient une exigence », affirmé l’institut national dans son document repris par l’agence officielle.
De plus, l’INESG a estimé que la bureaucratie « et les procédures qui la soutiennent » ne doivent pas constituer un obstacle aux processus de création d’entreprises et à la fluidité des marchés et à leur régulation, appelant à l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les services administratifs.
Pour l’institut national, l’assainissement du climat des affaires ne doit pas être synonyme d’un simple confort supplémentaire ou un nouvel avantage fiscal au profit des investisseurs.
Il s’agit, selon le document, de réaliser un recadrage des politiques publiques de promotion des activités productives et « une refonte radicale » de l’organisation de l’économie autour d’un État « recentré sur ses missions » en mesure de définir une vision à l’économie du pays.
Une conférence prochaine sur le climat des affaires
L’INSEG a annoncé, en outre, la tenue d’une conférence en son siège jeudi prochain à Alger sur le thème « Le climat des affaires en Algérie : enjeux et stratégie d’amélioration ». Cette conférence sera animée par l’expert en planification et en intelligence économique et ancien président de la Commission nationale de l’amélioration de l’environnement des Affaires, Mohamed Bacha.
Pour rappel, le classement Doing Business 2019 de la Banque Mondiale, publié en octobre 2018, l’Algérie a amélioré son score en gagnant neuf places, mais demeure très mal classée. En effet, avec un score de 49,65 points sur cent, l’économie Algérienne s’est classée à la 157ème place l’année dernière, après avoir occupé la 166ème en 2017.
Le rapport de la BM évaluant le cadre réglementaire s’appliquant aux PME dans 190 économies, examine les conditions dans lesquelles les entreprises sont susceptibles de lancer leurs activités, après avoir accédé à l’électricité, au crédit ou payé leurs impôts.
L’amélioration du classement de l’Algérie s’explique en particulier par les deux réformes menées en matière de commerce transfrontalier et d’accès à l’électricité, avait souligné le rapport.
À noter que l’économie Algérienne a également figuré à la 76ème place dans le domaine du règlement de l’insolvabilité, à la 112ème en matière d’exécution des contrats, à la 129ème pour l’obtention de permis de construire et à la 150ème en matière de création d’entreprises.