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Le président du Réseau des algériens diplômés des grandes écoles (REAGE), M. Fatah El Ouazani, a situé le nombre de cadres algériens de la diaspora à environ 600.000.
Il estime que notre diaspora ne peut faire « ni plus ni moins » que ce que font les autres communautés expatriées d’autres pays.
Selon lui, « aujourd’hui dans le monde, on considère qu’il y a un sixième continent qui est la diaspora, qui compte environ 300 millions de personnes dans le monde, générant un flux financier de l’ordre des 400 à 500 milliards de dollars par an avec leurs pays d’origine. La diaspora possède des chiffres qui varient entre jusqu’à 20 fois ce flux-là ».
Signalant que nombre d’États ont développé avec succès des liens étroits de coopération avec leurs concitoyens à l’étranger, M. Fatah El Ouazani rappelle que la diaspora algérienne, avec ses 600.000 cadres, chercheurs, universitaires et chefs d’entreprise est dotée de capacités d’investissement et de décision susceptibles d’être mises au service de son pays.
S’exprimant, lundi, à l’émission « L’invité de la rédaction » de la chaîne 3 de la Radio nationale, il constate, amer, que ce « levier stratégique de développement » reste encore ignoré.
Une confiance « érodée »
L’intervenant explique, d’autre part, le peu d’investissements productifs des membres de cette communauté dans leur pays, par l’absence d’un cadre institutionnel, ajouté, dit-il, à une confiance qui s’est, peu à peu « érodée » par suite des promesses non tenues des politiques, et en dépit de l’organisation de forums, d’universités d’été, lesquels n’ont jamais été suivis d’effets.
Se faisant le porte-parole de la « frustration » de ces derniers, M. El Ouazani déplore, en outre, l’absence latente en Algérie d’interlocuteurs, de mécanismes et de dispositifs pouvant être mis à la disposition des membres de la diaspora désireux d’investir ou de représenter leur pays à l’étranger.
Pour l’invité, il y a lieu de sortir de cette situation en s’inspirant des exemples d’autres pays, tels la Chine ou l’Inde, lesquels ont reconnu l’apport important qu’ont constitué leurs ressortissants établis à l’étranger dans leur développement.
Source : Radio Algérie
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