La Fédération protestante de France (FPF) a réagi, ce vendredi 18 octobre, à la fermeture d’églises protestantes en Algérie, notamment, à Tizi-Ouzou et Béjaïa, indiquant que « aujourd’hui c’est le christianisme en Algérie qui est malmené ».
Dans un communiqué rendu public repris par le site « evangeliques.info », la FPF s’inquiète de la situation des chrétiens en Algérie. Citant une lettre du président de l’Eglise protestante d’Algérie (EPA) et de nombreux autres témoignages, la FPF relève que des Eglises sont non seulement fermées mais des responsables et des pasteurs également inquiétés voire arrêtés.
« La liberté de culte est un bien trop précieux pour que quiconque ne se sente pas concerné lorsqu’elle est mise à mal, où que ce soit dans le monde », écrit la FPF, qui demande à ce qu’il soit mis fin à cette situation, au nom de la démocratie et des droits de l’homme.
Par ailleurs, la Fédération protestante de France réaffirme « la solidité des liens anciens, fraternels et solidaires » qui unissent les Eglises en France et en Algérie.
Pour rappel, cette semaine, trois églises protestantes ont été fermées par les autorités dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Deux au chef-lieu de Tizi-Ouzou et une troisième à Makouda.
Depuis novembre 2018, on parle de la fermeture d’une dizaine (12) lieux de culte protestants à Béjaïa et Tizi-Ouzou.
Les mises sous scellés de ses lieux de culte non musulmans sont justifiées par les autorités par l’absence d’autorisation d’exercice de ces églises.
Jeudi, un rassemblement de protestation de la communauté chrétienne contre la fermeture des église protestantes devant la wilaya de Tizi-Ouzou a été réprimé par la police. Plusieurs interpellations ont été opérées parmi les protestataires, qui sont relâchés quelques heures plus tard.
La communauté chrétienne exige le respect de l’article 42 de la Constitution qui dispose que « la liberté de culte est garantie ». Mais, la loi de 03-06 du 28/02/2006 fixant les conditions et es règles d’exercice des lieux de culte autres que musulman, interdit tout exercice du culte dans des lieux non destinés à cet effet.
Elle précise également que les édifices destinés à l’exercice du culte sont soumis au recensement par l’État qui assure leur protection. « L’exercice collectif du culte a lieu exclusivement dans des édifices destinés à cet effet, ouverts au public et identifiables de l’extérieur, dispose l’article 7 de la loi de 2006. Alors que l’article 8 de la même loi affirme que « les manifestations religieuses ont lieu dans des édifices, elles sont publiques et soumises à une déclaration préalable ».