La grande mobilisation citoyenne durant le 29 eme vendredi a fait réagir l’ancien président du RCD qui a considéré que cette « manifestation confirme une évidence : la révolution ne faiblit pas ».
« La cinglante réponse du peuple opposée à la convocation du corps électoral prévue pour ce 15 septembre était prévisible », a estimé le Dr Sadi dans une contribution publiée ce samedi sur sa page facebook. Dans ces conditions « seul le pouvoir s’enferme dans un déni échappant à toute logique. Et depuis le début de l’été, cet enfermement interroge la scène algérienne » ajoute Said Sadi.
Après l’échec du scrutin présidentiel prévu pour le 4 juillet était, en dépit de tout, décrété solution unique à l’impasse algérienne, « l’entreprise de bricolage national vient de remporter sans concurrence un nouveau marché de l’improvisation. Une improbable élection présidentielle est, en principe, prévue pour le mois de décembre » a souligné encore le Dr Sadi.
Poursuivant sa lecture de la situation il s’est demandé dans plusieurs question si « grotesques qu’elles soient, ces situations appellent quand même des questions sérieuses. De quoi participent ces divagations hebdomadaires ? Désorganisation du commandement militaire ? Tempérament irascible d’un vieil homme auquel personne n’ose conseiller la retenue ? Volonté d’imposer des vues éclectiques et hasardeuses pour rappeler le lieu où se décide et s’exerce le pouvoir réel ? Incapacité de formuler une alternative crédible qui s’évacue dans une panne politique percluse de verbiages composites ? »
De ce fait, il laisse imaginer « les effet provoqué par ces élucubrations sur le pays et… l’armée, alors qu’en matière de discrédit et d’incohérence, l’Algérie navigue entre le néant et le flou. Et cela à tous les niveaux » a-t-il constaté.
Le vent de l’ouverture souffle dans la base sociale
Pour le Dr Sadi, « Il y a longtemps que l’on savait que le niveau du citoyen était supérieur à celui du dirigeant ». Ainsi, « aujourd’hui, le vent de l’ouverture souffle dans la base sociale. Il atteindra et, au besoin, emportera le sommet d’un pouvoir nécrosé. Aucune cloison, aucune force ne pourra l’arrêter».
Toutefois, l’espoir demeure, car « l’ouverture politique, ouverture sociale et ouverture mentale. Tout est encore fragile mais tout éclos dans la cité algérienne pendant que tout se ferme dans la citadelle assiégée » a-t-il souligné.
En conclusion, le Dr Sadi est convaincu que « la voix du peuple citoyen traverse les carapaces idéologiques les plus tannées. Reste à donner urgemment consistance et cadres d’accomplissement à ce miracle ». « C’est une banalité de le rappeler mais il vaut mieux s’en souvenir, l’Histoire ne repasse pas les plats » a t-il conclu.