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Djamel Zenati : le prochain rendez-vous électoral imposé est la pire option pour le pays

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L’appel pour la convocation du corps électoral mi-septembre par le chef d’état-major de l’armée, suscite encore des réactions politiques, a l’instar de celle de Djamel zenati, qui considère que le rendez-vous électoral que le commandement militaire veut imposer est la pire des options pour le pays.

L’ancien animateur du mouvement culturel berbère, (MCB), a souligné dans une réaction publiée sur sa page Facebook, sous un titre du « dernier caprice d’un roi » que « la seule raison qui explique l’entêtement des décideurs: le mépris du peuple. lls refusent d’admettre l’idée selon laquelle le peuple est le principe premier, le fondement de tout ».

De ce fait, il a indiqué « qu’aucune institution, aussi puissante soit-elle, ne peut exister en dehors du peuple et encore moins contre le peuple ».

Pour Zenati, il existe une seule et unique solution, qui consiste dans le « le transfert de souveraineté. Cela ne peut se faire sans un processus constituant. La rue a tranché ». « Nul n’est en mesure de contester le choix populaire» a-t-il ajouté.

Selon lui, « le commandement militaire doit se mettre au diapason de la société en accompagnant cette grande œuvre historique. ll en sortira grandi ». Sinon, « l’intransigeance mène à l’affrontement » a-t-il averti.

Tout de même, Zenati, l’organisation d’une élection sans électeurs participe de la volonté de prolonger une tutelle insensée ».  Car le « peuple exige le droit à disposer de son destin ». Ainsi, il estime que le « temps des tutelles est révolu. ll est vain de vouloir réinventer le régime des années 70″.

Par ailleurs dans la situation actuelle, Zenati a indiqué que « le choix du passage en force se précise. Le chef d’état-major vient d’ordonner au président intérimaire de convoquer le corps électoral».

Par conséquence, « Bensalah va de toute évidence obtempérer ». Peut-il en être autrement ? Cet injonction vient confirmer, si besoin est, une réalité établie depuis déjà fort longtemps : le pouvoir en Algérie est entre les mains du commandement militaire ».

Revanant  à certains esprits généralement bien avertis qui soutenaient le contraire tout récemment. Zenati cite le cas de Ammar Belhimer qui, dans un échange avec l’éminent sociologue Lahouari Addi, « écrivait il y a seulement deux jours : « L’armée accompagne le processus sans prendre directement partie à la gestion politique directe des choses ». Rien que ça. Puisse cette sortie du chef d’état-major parvenir à arracher à leur égarement ces esprits généralement bien avertis.

De ce fait Djamel Zenati, doute, « car les choses sont bien plus compliquées et plus perverses ». Il a souligné que certaines élites, « gravitant à la périphérie du système en état de réserve, sont indifférentes aux situations. Seule importe l’opportunité. Qui pour assouvir une vengeance, qui pour prendre une revanche sur la passé, qui pour réparer une offense subie, bref, les frustrés sont nombreux. D’autres, par peur des représailles ou par souci de durer ou les deux, se rangent. Ils le font aussi par habitude ».

Le militant infatigable au sein de l’opposition, s’interroge s’ils n’ont-ils pas vu les dizaines de millions de citoyennes et citoyens en mouvement depuis maintenant plus de six mois en dépit des aléas, des appâts et des embûches ? N’ont-ils pas encore saisi le sens profond de cette mobilisation inédite par son ampleur, son caractère pacifique et sa détermination inébranlable ? Elle a pourtant forcé l’admiration de la planète entière, a-t-il remarqué.

En conclusion, Zenati, conseille à ce que « cette dynamique populaire doit être regardée comme une chance pour le pays. Elle est porteuse d’une grande ambition ». « De toutes les manifestations, il se dégage une disponibilité collective à relever les défis et à vaincre les fatalités ».

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