Le centre universitaire Abdelhafidh Boussouf de Mila, semble être la première université à appliquer la note du ministre de l’enseignement supérieur Tayeb Bouzid, concernant la substitution de la langue française par l’anglais sur les documents administratifs et officiels des établissements universitaires.
En effet, le département des lettre et langues étrangères de cet établissement, a informé les étudiants admis du début ce mercredi des inscriptions à travers une annonce rédigée en anglais.
« Tous les étudiants admis du département des langues étrangères sont informés que le
l’inscription aura lieu le mercredi 24 juillet 2019. Tous les étudiants sont tenus d’apporter les documents nécessaires pour faciliter l’opération », lit-on dans le document rédigé en anglais.
Dimanche dernier, le ministre de l’enseignement supérieur a instruit les recteurs des universités du pays de remplacer le français par l’anglais dans les en-têtes des documents administratifs et officiels.
« Dans le cadre de la politique d’encouragement et de renforcement de l’usage de la langue anglaise et pour une meilleure visibilité des activités éducatives et scientifiques dans le secteur de l’enseignement supérieur, je vous exhorte d’utiliser les deux langues arabes et anglais dans les en-têtes des documents administratifs et officiels », a écrit le ministre dans la note adressée aux universités.
Pour rappel, lors d’un discours tenu il y a quelques jours à l’université de Constantine, le ministre de l’enseignement supérieur avait déclaré que « le français ne vous mène nulle part ! ».
Le ministre avait expliqué que l’anglais est une langue « internationale », précisant que la décision a été prise suite « à la demande des étudiants, qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l’étranger, au Japon à titre d’exemple ».
Tayeb Bouzid avait indiqué que « nous avons deux langues nationales, pourquoi s’exprimer avec une langue étrangère ? L’anglais ne sera utilisé que pour la recherche scientifique et ne va pas remplacer définitivement le français. Cela se fera progressivement ».
Le ministère a officiellement lancé il y a quelques jours un sondage en ligne en demandant à la communauté universitaire, de statuer sur l’éventualité de remplacer, dès la prochaine rentrée, la langue française par la langue anglaise à l’université.