Ahmed Taleb Ibrahimi, ancien ministre des affaires étrangères, a réagi, ce mardi 23 juillet 2019, à
l’initiative du Forum civil pour le changement (FCPC) qui a cité son nom dans une liste de 13 personnalités proposées pour mener le dialogue national avant la tenue de l’élection présidentielle et pour sortir de la crise politique.
« Mon nom a été cité sans me consulter dans une liste de noms proposés pour former une commission chargée de la supervision du lancement et de l’organisation d’un dialogue national à même de faire sortir le pays de l’impasse politique qu’il traverse depuis l’annulation du cinquième mandat », a indiqué l’ancien ministre des affaires étrangères.
« Alors que je viens juste de rentrer d’un court séjour à l’étranger, je tiens à remercier ceux qui m’ont investi de leur confiance, tout en appréciant cette reconnaissance solennelle de la justesse de ma position à laquelle je suis resté attaché depuis l’appel que j’avais lancé au dialogue et à la réconciliation nationale pour éviter la tragédie nationale des années 90 et auxquels je tiens toujours », a-soutenu le candidat à l’élection présidentielle de 1999.
Et de poursuivre : « Le rôle de la commission du dialogue devant être mise en place ne saurait être efficace en cette étape, que si sa gestion est indépendante et ses décisions libres et souveraines, afin qu’elle contribue à la construction d’un consensus national sur la meilleure formule à adopter pour la concrétisation des revendications du Hirak populaire appelant au changement radical avec la préservation de l’Etat, dans l’esprit rassembleur de la déclaration du 1er Novembre ».
Selon lui « la démarche du Pouvoir pour le lancement du dialogue doit découler d’une réelle volonté politique qui va au-delà des considérations conjoncturelles et répondre aux revendications des forces politiques et sociales qui appellent à la prise préalable de mesures concrètes et tangibles pour apaiser l’atmosphère et calmer les esprits ».
Ahmed Taleb Ibrahimi a estimé que « toute démarche sérieuse engagée aujourd’hui pour arriver à bon port et se débarrasser définitivement des pratiques de corruption et d’autoritarisme, doit commencer par reconnaître l’existence d’une crise profonde de confiance entre le peuple et ses dirigeants, une crise ayant mené à la rupture du 22 février dernier, laquelle a permis, notamment chez les jeunes, une prise de conscience qui rejette les solutions de rafistolage et les demi-solutions ».
Réitérant son soutien « indéfectible » au Hirak, l’ancien ministre a appelé les composantes de ce mouvement politique « à continuer sur leur lancée pacifique habituelle et à faire preuve davantage de vigilance pour préserver leur principal acquis, à savoir: l’unité des rangs du Hirak jusqu’à la concrétisation de ses objectifs légitimes annoncés ».