Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a affirmé dimanche que l’Algérie compte, à l’avenir, produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire.
« L’Algérie œuvre actuellement à développer des compétences nationales pour réaliser, à l’avenir, la première station algérienne de production de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire, et le développement des autres utilisations de cette énergie, notamment dans le domaine médical et pharmaceutique », a déclaré M. Arkab lors d’une visite de travail et d’inspection au Centre de recherche nucléaire de Draria (Alger).
Rappelant que la production de l’énergie électrique dans le monde dépend de 6 à 8% de l’énergie nucléaire, le ministre a souligné que l’Algérie qui possède quatre centres de recherche nucléaire à des fins pacifiques, aspire, à l’instar des autres pays du monde, à concrétiser cet objectif.
Les étapes de création d’une station de production électrique par énergie nucléaire requièrent une longue durée entre 15 et 20 ans, a fait savoir le ministre, soulignant qu’il y a possibilité de réduire cette période en Algérie puisque cette dernière possède de hautes qualifications dans ce domaine.
Évoquant la production de l’énergie électrique qui se fait actuellement par gaz naturel, le ministre a rappelé que la production de l’Algérie s’élève à 144 milliards de mètres cubes, dont 45 milliards de mètres cubes (gaz naturel) utilisés pour la production de l’énergie électrique au profit de la population.
Dans ce cadre, il a indiqué que la consommation de l’énergie électrique atteindra son pic entre le 15 juillet et le 15 août et pour faire face à cette situation, 15600 mégawatts ont été pourvus, ajoutant qu’en cas de surconsommation, un stock de 17000 mégawatts est disponible à cet effet.
Répondant à une question sur les éventuels dégâts des réacteurs nucléaires construits à proximité des zones d’habitation, M. Arkab a affirmé que ces réacteurs ne peuvent être source de nuisance pour les habitants, car ils réunissent toutes les conditions de sécurité et de sûreté conformément aux normes internationales.
Il a, dans ce contexte, rappelé que l’Algérie fait partie de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont les membres effectuent périodiquement des visites en Algérie en vue de surveiller l’application des conditions de sécurité et de sûreté dans ces centres.
Pour ce qui est du stock d’uranium, le ministre a indiqué qu' »il est actuellement de 26.000 tonnes ».
A propos du nouveau projet de loi des hydrocarbures, M. Arkab a fait savoir qu’il est « fin prêt et fera prochainement l’objet d’un examen devant le Conseil du gouvernement », sans donner de nouveaux détails, ajoutant que l’objectif principal de cette loi est d’attirer les investisseurs étrangers, soulignant que l’Algérie dispose de 26 partenaires étrangers (sociétés) de 18 nationalités, notamment dans le domaine d’exploration et de développement.
M. Arkab a indiqué, par ailleurs, que la réalisation du projet de Hassi R’mel sera lancée au cours des prochaines semaines et permettra d’accroître les capacités algériennes de production de gaz et d’intensifier le volume, outre d’autres projets qui entreront en exploitation à Hassi Messaoud.
APS