L’ex-chef du gouvernement Ahmed Benbitour, a réagi, ce jeudi 4 juillet 2019, au discours du chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah.
Benbitour a affirmé qu’il n’est ni concerné ni par le panel de personnalités qui seront chargés de conduire le dialogue proposé dans le discours de Bensalah en vue d’organiser une élection présidentielle le plus rapidement possible. « Je n’ai pas lu la totalité du discours (de Bensalah) pour le commenter. Je ne suis pas concerné par le panel de personnalités », a-t-il dit dans une déclaration à TSA arabi.
En outre, Benbitour a fait savoir qu’il ne participera pas à la rencontre de l’opposition prévue samedi 6 juillet à Alger. « Franchement, il n’y a pas de raison précise à mon absence. Il y a chaque jour des propositions qui sont lancées, et je ne peux pas assister à toutes les initiatives », a-t-il dit.
Pour rappel, dans un discours adressé mercredi soir à la nation, Bensalah a lancé un nouvel appel pour « un dialogue national inclusif » sur la prochaine échéance présidentielle, assurant que l’Etat, y compris l’institution militaire, ne sera « pas partie prenante à ce dialogue ».
Il a appelé les acteurs politiques nationaux, l’ensemble des composantes de la classe politique, les personnalités patriotiques nationales, les mouvances qui structurent la société civile et tous ceux qui sont considérés comme exprimant les sentiments d’une frange de la population, ou de ses élites, notamment les jeunes et les femmes à « s’engager dans le processus de dialogue national inclusif que l’État entend lancer dès à présent ».
L’Etat, a-t-il poursuivi, « se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du Panel de personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement ».
Concernant la réunion de l’opposition prévue samedi à l’école ESHRA à Ain Benian à Alger. Celle-ci coordonnée par l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi intitulée « Assises nationales du dialogue », verra la participation de tous les acteurs sur la scène politique (partis, société civile, syndicats et militants du Hirak populaire), en vue « d’élaborer un document, objet de discussion et de validation, qui pourrait, une fois adopté, offrir au pays une sortie de crise ».
Ce document se voulait « une feuille de route pour le dialogue qui pourra être engagé entre les différentes franges de la société algérienne et le Pouvoir, afin de trouver un mécanisme pour sortir de la crise », a expliqué le président du Conseil consultatif national du Front de la justice et du développement (FJD), Lakhdar Benkhellaf à l’agence officielle.
L’ancien ministre, Abdelaziz Rahabi avait déclaré sur les ondes de la Radio algérienne que l’objectif de ce dialogue « est de s’accorder sur la manière de sortir de la crise avec une vision unifiée, en proposant des mécanismes concrets, dont le principal objectif est d’assurer la crédibilité de l’organisme chargé de superviser l’organisation et le suivi du processus électoral, vu que les institutions étatiques manquent de légitimité ».