AccueilActualitéSaid Sadi : Le chef d’état-major affiche la même arrogance que Bouteflika

Said Sadi : Le chef d’état-major affiche la même arrogance que Bouteflika

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L’ancien président du RCD, Said Sadi a réagi ce matin aux nouvelles pratiques des forces de l’ordre avec les manifestants, notamment les arrestations et les condamnations, et s’est attaqué au chef d’état-major en faisant des comparaisons l’ancien président de la République, Bouteflika.

Faisant un constat de la situation actuelle, caractérisée par des arrestations brutales des citoyens qui sont « livrés à des magistrats- vite rentrés dans les niches de la soumission – pour avoir porté l’emblème nord-africain » ajoutant à cela « les médias publics qui sont  «à nouveau muselés» et des «sièges de partis investis sans mandat ni notification officielle », alors que des « barrages interdisant l’accès à la capitale pour des voyageurs venant de Kabylie ».

Le Dr Said,  s’est demandé dans une réponse publiée sur sa page facebook intitulée, « Quand la peur et le chantage alimentent la folie», «Où s’arrêtera cette folie que seules une peur irraisonnée et les pressions de puissances étrangères tutélaires peuvent expliquer ? ».

Pour lui, «les abus ordonnés par le chef de l’Etat-major ne sont pas seulement dangereux pour la patrie, la paix civile et la démocratie, ils sont aussi d’une irresponsable vulgarité puisqu’à la violence hors la loi, désormais assumée, ils additionnent l’ignorance et l’aveuglement sectaire».

« Ces arrestations concernent souvent des jeunes, garçons et filles, qui veulent vivre dans un pays libre, pluriel et tolérant et évoluer en intelligence et solidarité dans un voisinage apaisé. Ils sont la sève de notre société retrouvée » mentionne le Dr Sadi. « Il faut espérer que ces ratonnades, il n’y a pas d’autres termes, amèneront certains acteurs à pondérer l’euphorie qui les a poussés à s’empresser de créditer le pouvoir de volonté de dialogue » a-t-il estimé.

La pire des séquelles de l’ère Bouteflika porte un nom : Gaid Salah

 « Il y a quelques semaines de cela la question de savoir si l’autoritarisme primaire de Gaid Salah n’allait pas finir par faire regretter les frasques prédatrices de Bouteflika était apparue, pour certains, comme une radicalité provocante », « le regret n’est pas au rendez-vous mais la question ne choque plus personne » a-t-il souligné dans sa contribution. « Depuis la chute de Bouteflika, le chef d’état-major affiche la même arrogance, sévit dans la même opacité et confisque autant de pouvoirs que son ex parrain en y ajoutant une brutalité stigmatisant officialisée » a indique le Dr Sadi.

« Finalement, la pire des séquelles du bouteflikisme porte un nom : Gaid Salah. On peut même dire que le disciple a amélioré la recette de son mentor puisqu’en plus du despotisme, il placera, à partir du 9 juillet, l’Algérie dans une situation de complète illégalité constitutionnelle » a t-il souligné.

Les Emiratis et leurs congénères veulent rayer le drapeau berbère

S’exprimant sur l’interdiction du drapeau berbère, l’ancien chef du RCD, a souligné que c’est un geste d’une « entité historique voulue par les inspirateurs des mouvements de libération des trois pays que les Emiratis et leurs congénères ordonnent de rayer de la carte géopolitique ».Cet « emblème pourchassé par les sbires de Gaid Salah appartient autant aux Kabyles qu’aux Chaouis, aux habitants de l’Ouarsenis, ceux de Skikda, de Médéa ou de Tlemcen » affirme Said Sadi.

Il est aussi l’emblème des Rifains du Maroc, les fils de Titaouine en Tunisie ou les fiers montagnards de l’Adrar Nefoussa de Libye le revendiquent et le font partager à leurs compatriotes arabophones dans l’entente et la convivialité » a-t-il poursuit. De ce fait, ce drapeau « est l’affirmation symbolique de l’Afrique du Nord fraternelle et démocratique qui anticipe son avènement institutionnel ». « De quels leviers disposent ces féodalités pour contraindre des militaires algériens à commettre l’indicible contre leurs compatriotes ? » se demande encore Dr Sadi. Selon le Dr Sadi, le pouvoir cherche «la réouverture des fractures provoquées de longue date par le système FLN pour empêcher la cohésion de la Nation ».

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