Le président de l’Association France-Algérie (AFA), Arnaud Montebourg, a indiqué que les Algériens, à travers leur mouvement populaire, veulent affermir leur indépendance et ils n’ont besoin de personne pour leur administrer des conseils ou formuler des jugements.
« Les Algériens veulent affermir leur indépendance. Ils n’ont besoin de personne pour leur administrer des conseils ou formuler des jugements. Ils n’ont pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire », a-t-il déclaré récemment lors d’un colloque intitulé « Aux côtés des Algériens », soulignant que chaque jour, ce mouvement « nous montre l’ampleur des changements en cours qui dessinent l’histoire en train de se faire ».
Il a expliqué que c’est la raison pour laquelle « nous nous abstenons d’intervenir même si nous les encourageons à exprimer fortement ce qu’ils veulent faire », soulignant que la relation entre l’Algérie et la France est toujours « passionnelle ».
« On le voit dans les manifestations. Toute maladresse venant de Paris serait exploitée par ceux qui veulent creuser un fossé entre les deux rives de la Méditerranée », a-t-il ajouté.
Pour cet ancien ministre français, qui se réclame d’avoir du sang algérien, le « puissant » mouvement populaire en Algérie est un tournant « majeur », qui « a su écarter la violence » et se montre « exemplaire ».
« Dans les années soixante, Alger était pour le monde la +Mecque des révolutionnaires+, aujourd’hui Alger est à la face de tous l’exemple d’un élan démocratique d’un peuple à l’assaut de sa liberté », a-t-il dit
Le président de l’AFA a saisi l’occasion pour réaffirmer sa conviction à un partenariat d’exception entre la France et l’Algérie, précisant que « nous avons le devoir de préparer l’avenir de la relation franco-algérienne ».
« L’Algérie nouvelle qui émergera de la tourmente actuelle doit pouvoir rencontrer demain une France fraternelle ouverte à une coopération tout à fait renouvelée. Au-delà du commerce, de l’investissement, nous aurons à construire ensemble des réponses intelligentes et collectives aux défis de la mondialisation : co-localisations, projets de recherche en commun, développement de partenariats industriels innovants, exploration en commun par nos universités des chemins de la connaissance », a-t-il expliqué.
L’AFA, créée en 1963, a réuni en son sein toutes celles et tous ceux qui « s’étaient battus pour que le peuple algérien conquière sa liberté, son indépendance, sa souveraineté, la maîtrise de son destin », a rappelé Arnaud Montebourg.
APS